Il s’observe depuis quelques jours une paralysie des activités des taxis-motos au chef-lieu de la province de Makamba. Des agents de sécurité embarquent toutes motos de transport et des particuliers. La police parle de contrôle des documents, ce que nient les conducteurs des engins et leurs patrons.
Le conflit entre les conducteurs des taxis-motos et la police a commencé l’avant-midi de mercredi 20 janvier 2021 au parking principal du chef-lieu de la province Makamba. Un policier a voulu « mettre sur la chaîne » et donc immobiliser une moto trouvée dans un garage, selon les conducteurs de motos interrogés. Ces derniers ont indiqué à la radio Inzamba Agateka Kawe que ce policier a l’habitude de les malmener en leur exigeant des pots de vin. Certains se sont donc opposés à l’embarcation de la moto car, selon nos sources, la moto était au garage pour réparation.
Alors que le policier tentait d’éloigner la moto pour négocier un pot de vin loin du parking, les conducteurs de motos se sont mis en mouvement avec leurs engins pour l’en empêcher, et le pneu d’un des taxis-motos aurait écrasé le pied du policier qui a alors tiré en l’air pour les disperser. Le commissaire provincial a par la suite ordonné aux policiers d’arrêter toutes les motos jusqu’à ce que les conducteurs de motos-taxis dénoncent celui qui a écrasé le pied du policier.
Les habitants ont du mal à se déplacer, la police botte en touche
Et depuis l’après-midi de mercredi, les parkings de Makamba et Mabanda sont déserts de motos. Les policiers arrêtent toutes les motos y compris celles trouvées dans les ménages pour les embarquer et les mettre « à la chaîne » du commissariat provincial. Conséquence : les habitants des communes Makamba et Mabanda disent éprouver des difficultés pour se déplacer. Ils s’insurgent contre cette décision prise par la police. D’autres indiquent que c’est choquant de voir des agents de la police qui arrêtent toutes les motos sans aucune distinction.
Les propriétaires des taxis-motos demandent à l’administration de se saisir de la situation afin de les laisser travailler, car les motos constituent pour la plupart la seule source de revenus. La police dit que cela fait partie du travail ordinaire de contrôle des documents. La radio Inzamba a voulu savoir d’autres détails sur ce cas, mais le commissaire provincial de la police à Makamba était introuvable sur son portable.