Jusqu’à ce samedi 30 janvier 2021, 7 cas testés positifs au Covid-19 ont été détectés parmi les rapatriés burundais en provenance des camps de Nduta et de Nyarugusu. Les défenseurs des droits de l’homme crient au secours.
Le camp de Nyarugusu est le plus touché. Il enregistre à lui seul six cas testés positifs. Au camp de Nduta, c’est un seul cas. La situation est tellement préoccupante, qu’elle suscite la peur au sein des réfugiés qui ne savent plus quoi faire. Ils n’ont plus de soutien et le comble est que le gouvernement tanzanien qui les héberge nie l’existence de la pandémie. « Avant, l’ONG Médecins Sans Frontières avait construit un centre de dépistage. Il organisait des séances de sensibilisation, ce qui ne se fait plus actuellement et le gouvernement tanzanien refuse qu’on en parle » regrette un réfugié.
La situation mobilise les défenseurs des droits de l’homme qui crient au secours. Tel est le cas de Léopold Sharangabo, Vice-Président de la Coalition Burundaise des Défenseurs des Droits de l’Homme des personnes Vivant dans des Camps des Réfugiés, CBDH-VICAR en sigle. Il fait remarquer que le Covid-19 pourrait constituer une menace grave dans des camps de réfugiés, d’où la nécessité de prendre des mesures qui s’imposent pour protéger cette catégorie de gens.
« Les autorités tanzaniennes disent avoir stoppé la propagation du virus. Nous leur demandons d’intervenir pour freiner la propagation de cette pandémie dans les camps des réfugiés, d’autant plus qu’ils vivent dans la promiscuité », indique Léopold Sharangabo. Il appelle les réfugiés à respecter les gestes barrières pour se protéger contre le Covid-19.
La radio Inzamba n’a pas pu joindre les autorités tanzaniennes et les responsables du HCR, pour qu’ils s’expriment sur les mesures à prendre pour protéger ces réfugiés. Rappelons que les réfugiés abrités dans les camps de Nduta et Nyarugusu s’évaluaient en novembre 2020, à environ 154.000.