Sécurité

Tanzanie: L’insécurité sème la panique au sein du camp de Nduta

Publié le 3 février 2021 par Rédaction

Une femme réfugiée du camp de Nduta en Tanzanie a été blessée dans la nuit de ce mecredi 3 janvier vers 1h du matin. C’était lors d’une attaque d’hommes armés dans le village 1. Visiblement, la cible était la maison numéro 88 d’un certain Sambara Saidi qui a pu s’enfuir. Submergés par la terreur, les réfugiés demandent au HCR d’assurer leur sécurité.

La zone 3 du camp de Nduta en Tanzanie ©UNHCR

Cette nuit-là, les réfugiés burundais du camp de Nduta ont été réveillés par des coups de feu. Il s’agissait d’une attaque d’une bande d’hommes armés dans la zone 1 village 1 du camp. Sambara Saidi, un commerçant, semblait être la cible de cette attaque, selon des sources dans le camp de Nduta. Saidi est parvenu à s’enfuir. Sa femme a été violemment battue, des biens de leur maison ont été emportés, notamment deux téléphones portables et une somme d’argent dont on n’a pas précisé le montant.

Les habitants du camp de Nduta décrivent un climat de peur qui règne dans ce camp et demandent la protection du HCR parce que les autorités tanzaniennes ne s’en préoccupent apparemment pas. « Nous demandons au gouvernement tanzanien et au HCR de se mettre ensemble pour sécuriser les réfugiés. Nous demandons à la communauté internationale, aux défenseurs des droits de l’homme et à toute personne qui peut nous aider à porter loin notre appel de le faire, parce que nous vivons une situation catastrophique », a déploré sous anonymat un des réfugiés de Nduta.

Ce qui a étonné les réfugiés est que l’attaque a eu lieu à quelques mètres de la position de la police tanzanienne qui garde le camp, ont-ils rapporté. Les policiers ne sont intervenus que deux heures après l’attaque, alors que les assaillants étaient partis depuis belle lurette. Selon ces réfugiés, cela constitue une autre raison de peur. En un mois, il s’agit d’une deuxième attaque armée.

En janvier, un autre réfugié du nom de Issa a été tué à son domicile dans la zone 7 du même camp, précisent les sources de la radio Inzamba. Ces attaques s’ajoutent aux nombreux cas des personnes qui sont portées disparues, et les réfugiés soupçonnent que des incursions dans le camp sont organisées par les forces de l’ordre tanzaniennes en complicité avec certains éléments burundais envoyés par le gouvernement du Burundi dans le but d’intimider les réfugiés qui ne veulent pas être rapatriés.

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