Réfugiés

Mulongwe : des pluies torrentielles font des sans-abris

Publié le 13 février 2021 par Rédaction

Depuis le début de la semaine en cours, les réfugiés burundais du camp de Mulongwe en République Démocratique du Congo, vivent le calvaire. Plus de 40 maisons ont été détruites par des pluies diluviennes. Ils sont sans abris et exposés à toutes les conséquences liées au manque de logements.

La pluie n’a pas offert ses bons offices aux réfugiés burundais du camp de Mulongwe. 42 maisons ont été détruites au cours de cette semaine suite à des pluies de forte intensité. Les familles dorment dans des hangars ou chez les voisins ou encore à la belle étoile. « Quand il pleut, c’est la galère. Nous dormons dans les hangars ou chez nos voisins. Il y en a d’ailleurs d’autres qui dorment à l’extérieur »  déplore une victime.

Construites depuis 2017, les maisons qui abritent ces réfugiés devraient être réhabilitées, étant donné que leur durée ne peut dépasser trois ans. « Les toitures en bâches ne peuvent plus résister aux fortes pluies parce qu’elles sont vieilles. Elles sont trouées par les intempéries et ne sont pas remplacées », regrette un autre réfugié.

Selon le protocole du HCR, les maisons du type sont réhabilitées après trois ans. Les réfugiés disent qu’ils ont été oubliés par ceux qui devraient intervenir pour leur cause. « Nous venons de passer ici trois ans et demi. Nous avons été oubliés parce que normalement après trois ans, on renouvelle les maisons. Nous avons attendu que les services habilités fassent quelque chose mais en vain » déplore un réfugié.

Un problème qui empire la situation

Le site des réfugiés burundais de Mulongwe ©SOS Médias Burundi

Selon le représentant des réfugiés du camp de Mulongwe, le problème de maisons détruites par les intempéries, s’ajoute aux autres déjà existants, telle que l’insécurité permanente autour dudit camp qui abrite environ 10.000 réfugiés. « Les problèmes que nous avons ici deviennent de plus en plus insupportables. A côté de l’insécurité qui règne ici, vous savez que le PAM ne nous a pas encore donné à manger. Et voilà qu’un autre surgit. Ce n’est pas du tout facile » raconte le représentant.

« Certains regrettent pourquoi ils ont pris refuge ici. Tout le monde ici est angoissé », poursuit-il. Il met en cause les services rendus par les partenaires du HCR, qui semblent absents au camp de Mulongwe. « Le HCR est presque absent, le PAM n’a même pas de bureau ici », se lamente le représentant des réfugiés. Il demande aux services habilités, d’intervenir à temps pour le bien des réfugiés.

La radio Inzamba Agateka Kawe n’a pas pu joindre le Représentant du HCR au camp de Mulongwe pour qu’il indique ce qui est prévu pour sauver cette population en détresse, mais sans succès.

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