Gouvernance

Zones d’ombre dans la fusion de « Air Burundi et la SOBUGEA ».

Publié le 15 février 2021 par Rédaction

Depuis la fusion de la société Air Burundi et la Société burundaise de gestion des entrepôts et d’assistance des avions en escale, la semaine passée, beaucoup s’inquiètent et pensent à une forme de corruption. Les enquêtes menées par l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques OLUCOME, montrent que le marché attribué au cabinet BCPA International qui effectuera des études et l’audit, ne respecte aucune procédure en matière de marchés publics.

Ce qui a poussé l’OLUCOME à effectuer des enquêtes sur le dossier concernant la fusion d’Air Burundi et la SOBUGEA, ce sont les vices de procédure qui ont caractérisé le dossier, ainsi que les relations qu’il y a entre le Cabinet BCPA International et l’actuel président du Sénat burundais, Pasteur Hon. Emmanuel Sinzoyihemukira, ancien chargé des finances du parti CNDD-FDD. Les marchés offerts à ce cabinet ne respectent pas les normes d’attribution de marchés.

« Le marché qui a été attribué à la société BCPA, une société qui effectue des études et des audits, est un marché qui n’a respecté aucune procédure en matière des marchés publics », raconte Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques. Pour le dire, il se base sur deux marchés attribués à cette société sans appel d’offre.

« D’abord, ce cabinet a gagné le marché d’étude de faisabilité et de rentabilité de la nouvelle société Burundi Airlines, ce qui est difficile à croire. Deuxièmement, le même cabinet vient de recevoir un marché de certification des comptes de la SOBUGEA et Air Burundi pour un montant de 350 millions de francs burundais sans avis d’appel d’offre international. Il est clair que cela cache beaucoup de zones d’ombre » informe toujours Gabriel Rufyiri.

Gabriel Rufyiri, le président de l’OLUCOME

Les conséquences sont nombreuses selon le président de l’OLUCOME. Il évoque notamment le détournement des fonds publics, la mauvaise qualité des services rendus, il sera très difficile de différencier les biens publics des biens individuels. « Tout cela contre l’article 69 de la constitution » indique-t-il.

L’Observatoire trouve que des programmes de l’Etat tombent souvent en faillite en faveur d’une poignée de gens. Il donne entre autres exemples, les sociétés de gestion de stations de lavage de café, SOGESTAL et le programme de charroi zéro. C’est pourquoi l’OLUCOME demande au Président de la République, de faire tout pour arrêter ce genre de mauvaise gestion de la chose publique.

La radio Inzamba a essayé de contacter le coordinateur régional de la maison d’audit BCPA, Ronald Basita, sans succès.

                                   

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