Lors d’une réunion tenue en date du 8 novembre 2020, à Bujumbura, entre le gouverneur de la province Rutana et les natifs de la province, les participants se sont convenus de contribuer en numéraire pour construire un immeuble qui abritera le bureau provincial. Tous les salariés, quels que soient leurs niveaux d’études devaient donner leurs parts. Certains s’y opposent car le parti au pouvoir s’ingère dans la collecte des fonds.
« Le non-respect des clauses de la réunion, l’ingérence des représentants du parti CNDD-FDD dans la collecte des fonds, voilà ce qui nous fait perdre confiance ». Ces propos, sont d’un fonctionnaire de la province Rutana, qui a préféré garder l’anonymat. Il ne comprend pas pourquoi le parti au pouvoir veut s’y ingérer alors que l’immeuble revêt un caractère public.
Selon nos sources à Rutana, la somme convenue au cours de la réunion du 8 novembre dernier a été revue à la hausse contre le gré des citoyens. « Les Directeurs des écoles exigent aux enseignants de payer 5.000 francs. Les titulaires des centres de santé demandent à leur personnel de payer 10.000 francs par mois chacun. Ce qui est contraire aux clauses de la réunion du gouverneur et les natifs »
La situation est ainsi, au moment où la somme convenue après la réunion, se définissait par rapport au niveau d’études. « Nous nous étions convenus que les collectes mensuelles se fassent en considérant les niveaux d’études. C’est-à-dire 1 000 francs par ménage, 1 000 francs pour les plantons, 1 500 francs pour les diplômés D6, 2 000 francs pour ceux qui ont niveau A2, et 3 000 francs pour les diplômés universitaires, tandis que les cadres et les commerçants le feront selon leur volonté » confient certains fonctionnaires qui ont participé à la réunion.
Les salariés demandent au gouverneur de la province Rutana, de faire respecter les clauses de la réunion tenue à Bujumbura en date du 8 novembre 2020.
La radio Inzamba Agateka Kawe n’a pu joindre ni le gouverneur de la province Rutana, ni le représentant provincial du parti CNDD-FDD pour avoir leurs avis sur la situation.