Société

Bujumbura : La misère pousse des habitants de Mubone à se nourrir de déchets

Publié le 3 mars 2021 par Rédaction

Certains habitants de Mubone, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura se trouvent dans une misère totale. Aussi se rabattent-ils, adultes, parents et enfants, sur le dépotoir principal de la zone pour trouver de quoi manger. Conscients du danger qui guette en permanence leur santé, ils demandent au gouvernement de leur venir en aide.

Ces habitants font savoir que « les temps sont plus durs que jamais et que, terrassés par la famine », ils n’ont d’autre choix que d’aller au dépotoir pour tenter de trouver des restes de nourriture. « Encore faut-il en trouver. Parfois, on rentre bredouilles », se lamente une dame, accompagnée de trois enfants tout barbouillés de suie. « Les jours de chance, on trouve même des habits et des restes de charbon qu’on vend pour avoir d’argent », lance une autre, dans un ton de joie forcée.

Un contexte de précarité extrême avec de multiples conséquences

Selon eux, tout s’explique par le manque de moyens pour faire vivre leurs familles. « Actuellement, il n’y a plus de travail », se justifie un homme en haillons. Mais vider les poubelles ou farfouiller dans le dépotoir n’est pas l’unique conséquence, hélas. « Cette situation entraîne même souvent des mésententes entre conjoints car les femmes pensent que les hommes reçoivent de l’argent après avoir quitté les chantiers et le dépensent dans la débauche », explique un autre. Or, ces derniers indiquent qu’ils peuvent passer des journées à l’endroit appelé communément main-d’œuvre sans trouver de travail.

Les mêmes habitants disent que cette pauvreté pousse les enfants à l’abandon scolaire et à la mendicité. « Nous sommes conscients que cette pratique ne nous honore pas et qu’elle est surtout trop dangereuse pour notre santé », avoue cette autre dame, toute en sueur. « Nous demandons aux bienfaiteurs et particulièrement au gouvernement de nous venir en aide pour que nous puissions vivre comme les autres », plaide cette même dame.

La radio Inzamba a tenté de joindre le chef de zone Mubone pour qu’il s’exprime sur cette situation, mais en vain.

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