2500 francs burundais, c’est la somme que doit payer tout propriétaire d’une parcelle sise au Quartier 2B, zone Buterere, commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Selon le chef de quartier, Vyamungu Elie, cette contribution servira à la réhabilitation d’une route qui n’est plus praticable. Les habitants de cette localité craignent que cet argent soit détourné à d’autres fins et demandent aux responsables compétents d’arrêter cette collecte.
C’était le 24 mars de cette année, que les habitants du quartier 2B de la zone Buterere ont été informés de la décision, par le chef de quartier, Elie Vyamungu, selon une source sur place. Ce sont les habitants de ce quartier qui vont contribuer à la réhabilitation des routes inaccessibles, avait insisté Elie Vyamungu. La première route à réhabiliter est celle qui part de la place connue sous le nom de Maison verte et qui mène vers le quartier 2B. Les propriétaires des parcelles de cette localité doivent verser chacun une somme de 2500 francs burundais pour les moins nantis, les autres doivent payer le double, soit 5000 francs. La collecte de cette contribution se fait par l’administration à la base sous la supervision du chef de quartier.
Une contribution sans quittance qui fait craindre des détournements
Les informations provenant de certains de ceux qui ont déjà contribué affirment qu’aucune preuve justifiant le payement n’est disponible, à part l’enregistrement des noms dans un cahier. Les concernés ajoutent que cette opération s’accompagne de menaces. « Ceux qui ne donneront pas cet argent ne bénéficieront plus des avantages administratifs au niveau de la zone », ne cesse de répéter le chef de quartier Elie Vyamungu.
Les habitants du quartier 2B zone Buterere, dénoncent ce qu’ils qualifient d’abus dans cette contribution et en appellent notamment au maire de la ville d’intervenir pour arrêter cette décision qu’ils qualifient de pure escroquerie. « Il nous a dit que la décision prise concernant la contribution destinée à réhabiliter cette route, vient de plus hautes autorités du pays. Nous leur demandons de revoir cette décision car c’est de l’escroquerie qui se cache derrière. Qu’il y ait des investigations pour que cette décision soit arrêtée », lance un des habitants.
La rédaction de la radio Inzamba a essayé de joindre par téléphone le chef de quartier 2B, Elie Vyamungu, sans succès. Quant au chef de zone Buterere, Serge Hategekimana, il n’a pas décroché son téléphone.