C’est la grogne au sein des membres des coopératives Sangwe de la commune Mukaza en mairie de Bujumbura. Ils accusent l’administrateur de cette commune d’avoir détourné 260 millions de francs burundais que le gouvernement avait versés à ces coopératives. Ils demandent à l’administrateur de remettre cet argent dans les caisses des coopératives.
Ces membres des coopératives Sangwe des quartiers de la commune Mukaza accusent l’administrateur de cette commune d’avoir détourné dix millions de francs burundais, sur les vingt millions que le gouvernement avait versés, en deux tranches de dix millions chacune, à chaque coopérative Sangwe des 26 quartiers que compte cette commune. Soit un détournement d’un total de 260 millions de francs. Selon des sources au sein de ces coopératives, pour justifier ce détournement, l’administrateur Rénovat Sindayihebura a monté une petite usine de fabrication de la farine de maïs à Jabe, qui n’a fonctionné qu’un mois. Les membres de ces coopératives Sangwe demandent à l’administrateur de Mukaza de rendre cet argent aux coopératives.
« L’administrateur actuel de la commune Mukaza n’a jamais voulu que cet argent parvienne aux bénéficiaires. Sur chaque tranche, il a pris cinq millions, tandis que les bénéficiaires ont eu uniquement cinq millions. Cet argent appartient à l’Etat et c’est bien nous ou alors nos enfants qui vont le rembourser. Alors qu’est-ce qui s’est passé dans ce détournement ? Il a monté une petite unité de transformation de la farine de maïs. Il l’a installée à Jabe tout près de l’endroit communément appelé chez David. La petite usine a fonctionné à peine un mois, deux mois au maximum. Il a collaboré avec un certain Akbar, encadreur communal des coopératives, en commune Mukaza et le chef de zone actuel de Bwiza, Mudogi Salvator », témoigne une source au sein de l’une des coopératives Sangwe de cette commune.
Suite à ces allégations, la rédaction de la radio Inzamba a cherché par téléphone Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune Mukaza, pour qu’il puisse donner la lumière sur ce dossier, son téléphone sonnait, mais il ne décrochait pas. La rédaction lui a aussi envoyé ses questions par WhatsApp auxquelles il n’a pas répondu. Nous attendons toujours sa version.