Des exercices paramilitaires de jeunes du parti CNDD-FDD sont signalés au Lycée de Bururi au chef-lieu de la province Bururi. Ces entrainements inquiètent les parents des élèves de cette école, surtout que les élèves passent au même moment les examens de fin d’année. Ils disent ne pas comprendre comment ces exercices paramilitaires se font en milieu scolaire.
Plus précisément, il s’agit de deux cents jeunes Imbonerakure venus de toutes les collines de la province, précisent des sources militaires à Bururi. Ils sont arrivés dans la soirée de dimanche dernier dans les enceintes du Lycée Bururi.
Selon des témoins, c’est très tôt dans la matinée de lundi qu’ils ont débuté la formation dans le centre d’instruction des hommes de troupes à Bururi. Dans la mi-journée, ils ont continué les exercices physiques dans les enceintes du Lycée Bururi.
Cette formation et les entrainements paramilitaires, dispensés par des hommes en tenue militaire, inquiètent fortement les parents des élèves de ce Lycée.
« Nous les avons bel et bien vus quand ils ont débarqué en tenue de sport, encadrés par des hommes habillés en tenue militaire. C’était dans la mi-journée de ce lundi. Nous ne connaissons pas ces gens qui sont en train de dispenser cette formation paramilitaire, nous ignorons encore l’objectif visé. Ce qui fait peur et nous inquiète beaucoup plus, cette formation est en train d’être donnée à des gens qui ne cessent de tuer et malmener la population. L’autre inquiétude non moins grande, la formation est dispensée en milieu scolaire où les élèves sont en plein examens. Vous vous imaginez combien c’est gênant ? Comment les enfants peuvent se concentrer, et surtout cohabiter avec ces gens ? » s’insurge un parent d’élève.
Selon des sources militaires, cette formation va s’étendre sur deux semaines.
A signaler que ce genre de formation avait déjà été organisé dans d’autres provinces comme à Makamba, Rumonge, Muramvya et Cibitoke.
La rédaction de la radio Inzamba a appelé par téléphone Léonidas Bandenzamaso, gouverneur de la province de Bururi, pour s’exprimer sur ce sujet, le téléphone sonnait mais il ne décrochait pas.
