Economie

La rareté des devises met les sous-traitants de la SOSUMO dans l’incapacité d’importer un complément de sucre

Publié le 8 mai 2021 par Rédaction

Le manque du sucre au Burundi résulte du manque criant des devises. Cela a significativement affecté la société internationale du commerce ITRACOM qui peine à livrer un complément de plus de quatre mille tonnes de sucre à la SOSUMO qui aurait dû être là depuis fin avril 2021. Les deux sociétés s’en sont remises à la BRB pour débloquer la situation.

La société sucrière du Moso n’a plus la capacité de satisfaire le marché local et doit donc compter sur du sucre importé. Selon des sources émanant des partenaires de la SOSUMO, c’est la société International Trading Company, ITRACOM, qui a gagné le marché d’importer le sucre soit du Brésil, du Malawi ou de la Zambie, pour compléter la quantité dont la SOSUMO a besoin pour satisfaire le marché burundais.

Pour l’exercice 2021-2022, les sources de la radio Inzamba précisent qu’ITRACOM s’est engagée à livrer 30 mille tonnes de sucre à la SOSUMO en deux tranches, dont 15 mille tonnes pour 2021. Jusqu’en avril, l’ITRACOM aurait déjà livré 11 mille tonnes à la SOSUMO. Mais les 4 autres mille tonnes posent problème par manque de devises, une question qui serait indépendante de la volonté de la société ITRACOM, selon les mêmes sources.

La BRB saisie de la question

Le ministère du Commerce aurait saisi la Banque de la République du Burundi pour mettre des devises à la disposition de l’ITRACOM et, ainsi, lui permettre d’importer le reste du sucre. Ces sources précisent qu’en temps normal, la SOSUMO produit à peine 20 mille tonnes de sucre par an, qui ne parviennent plus à couvrir les besoins en sucre dans le pays. Selon les explications des agents de la SOSUMO, ce gap s’est aggravé depuis qu’une bonne partie de ce sucre est utilisée dans diverses nouvelles industries alimentaires, surtout les boissons.

D’autres sources parmi les commerçants du sucre ajoutent que parmi eux, il y en a qui profitent de cette crise pour spéculer en camouflant une certaine quantité du sucre pour la revendre aux détaillants à un prix exhorbitant. Ces derniers sont à leur tour contraints d’augmenter unilatéralement le prix au kilo, rendant cette denrée hors de prix pour les familles aujourd hui.

La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a essayé de contacter l’Administrateur directeur général de la SOSUMO et les autorités de la BRB, sans succès.

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