La montée en flèche des cas de Covid-19 au Burundi en général et en particulier dans les provinces du nord inquiète les habitants. Et malgré les menaces de cette pandémie, l’administration reste indifférente. Aucune réglementation sur les places publiques comme les marchés et les bistrots.

Les chiffres des cas positifs au Covid-19 montent depuis deux semaines, surtout dans les provinces de Kirundo, Ngozi et Muyinga. Près de 900 cas ont été enregistrés sur une vingtaine de districts sanitaires sur les 47 que comptent les 15 provinces sanitaires du Burundi. Selon un rapport du ministère de la santé, près de 500 cas sont uniquement de deux districts sanitaires du nord : Kiremba et Kirundo.

Des chiffres qui inquiètent les habitants des provinces du nord, qui estiment que l’administration devrait s’investir notamment dans la sensibilisation, afin de suivre les mesures barrières pouvant limiter cette propagation.

« Les mesures de prévention ne sont pas observées, la plupart des gens ne portent pas de masque, que ce soit au marché, ou au bistrot. C’est pourquoi le virus se propage rapidement. Par exemple, pour les tests effectués vendredi dernier, 106 personnes ont été testées positives, et samedi, plus de 123 étaient infectées. C’est inhabituel. Nous demandons qu’il y ait des mesures strictes visant à protéger la population contre la propagation de ce virus », a lancé un infirmier d’un hôpital de Kiremba qui, par ailleurs, a affirmé que la situation devient de plus en plus incontrôlable.

Selon des membres du personnel soignant de ces provinces du nord, les chiffres publiés par le ministère de la santé seraient de loin inférieurs aux cas réels.

En plus de ces inquiétudes des habitants, ceux qui veulent faire le dépistage se plaignent de passer trop de temps à attendre, et qu’ils rentrent même parfois sans l’avoir fait.

A propos de toutes ces préoccupations de la population, la radio Inzamba a tenté de contacter le porte-parole du ministère de la santé, mais sans succès.