Gouvernance

Makamba : Les pots-de-vin s’institutionnalisent dans la police aux dépens des conducteurs de taxis-motos

Publié le 1 juillet 2022 par Rédaction

Les conducteurs de taxis-motos en province Makamba sont remontés. Ils accusent les agents de la police de leur exiger de pots-de-vin à tout bout de champ. Ces policiers saisiraient arbitrairement les motos pour les remettre moyennant paiement d’une certaine somme d’argent. Ces chauffeurs de moto demandent aux autorités habilitées de faire cesser ce comportement des policiers.

La saisie des motos est devenue une coutume chez les policiers du chef-lieu de la province Makamba. Objectif : soutirer de l’argent aux conducteurs. Pire encore selon ces conducteurs, certains policiers se conduisent de la sorte en tenue civile.

Une moto saisie est remise moyennant des pots-de-vin soit en argent, soit en bière. Celui qui ne parvient pas à trouver la somme exigée voit sa moto conduite sur « la chaîne » au commissariat de police.  Pour la libérer, le propriétaire doit payer une somme allant de 50 000 à 100 000 francs burundais, comme l’indiquent toujours les conducteurs de ces taxis-motos.

« Ces policiers veulent de l’argent. Quand ils t’arrêtent et tu refuses de payer, ils amènent ta moto au commissariat. Pour la récupérer, il faut payer une somme d’argent comprise entre 50 000 et 100 000 francs. Nous condamnons ce comportement, puisque le conducteur a les documents de la moto. Certes, il y en a ceux qui n’ont pas ces papiers, mais ce qui est évident, ces policiers cherchent de l’argent, pas pour le compte de l’Etat mais plutôt pour eux-mêmes », accuse un chauffeur de taxi-moto, qui affirme avoir été six fois victime de ces actes, rien que pour ce mois de juin.

D’autres arrêtent les motos avec brutalité et vont jusqu’à renverser les engins de ceux qui refusent de s’arrêter, sans se soucier des passagers qu’ils transportent.

Ces conducteurs demandent aux autorités policières de bannir ce comportement afin de protéger les conducteurs des taxis-motos, mais aussi de limiter les accidents.

« Nous demandons à la haute hiérarchie policière d’enseigner aux agents l’éthique de leur métier et les bonnes manières pour ne plus causer l’insécurité routière », demande un autre conducteur de taxi-moto.

La rédaction de la radio Inzamba a essayé de joindre par téléphone le commissaire de police à Makamba, pour s’exprimer sur les doléances de ces conducteurs de moto, mais son téléphone ne sonnait pas.

Sur le même sujet