Il s’observe une pénurie des produits BRARUDI dans certaines villes du Burundi et surtout dans la capitale économique Bujumbura. Avec cette pénurie, certains commerçants spéculent et revoient unilatéralement à la hausse les prix de ces produits.
De nombreux dépôts de vente des produits de la Brasserie du Burundi – BRARUDI – sont aujourd’hui fermés en mairie de Bujumbura. Leurs propriétaires indiquent que la BRARUDI ne leur distribue presque plus de boissons. Ils précisent qu’ils peuvent passer plus de trois jours sans être approvisionnés. « Et si par chance nous sommes servis, nous recevons un seul produit et en quantité insuffisante », se lamente l’un d’eux. La bière Amstel Bock semble la plus affectée, car ces commerçants disent que sa distribution se fait une seule fois le mois. Cette situation n’est pas sans conséquences pour ces grossistes. « Nous devons payer le loyer et un personnel qui passe souvent des jours sans travailler. Il n’y a alors qu’un seul moyen pour tenir : majorer les prix », ajoute avec amertume notre interlocuteur.
Cette pénurie des boissons BRARUDI a débuté avec cette année 2021. Les informations que la Radio Inzamba détient de la part d’une source proche de cette entreprise est qu’elle a un problème de devises pour importer les matières premières. « Pour se procurer le peu de devises, elle exporte ses produits en République Démocratique du Congo, ce qui accentue la pénurie au Burundi », révèle la source.
Ce triste constat de la mairie de Bujumbura prévaut également dans d’autres villes du pays. Des informations en provenance de Muyinga, Kayanza et Rumonge, entre autres, affirment qu’il est rare que tous les produits soient disponibles dans les bistrots. « Ceci pousse certains commerçants à spéculer sur les prix, au grand dam des consommateurs », indique une des sources. Les commerçants et les consommateurs contactés par la radio Inzamba disent craindre que la BRARUDI ne tombe en faillite.
La radio Inzamba a tenté de contacter le chargé de la communication de la BRARUDI pour qu’il donne la lumière sur l’origine de cette pénurie, mais sans succès.