Les défenseurs des droits de l’homme à Rumonge se disent inquiets de l’éventuelle libération d’un médecin accusé d’avoir violé une adolescente. Ce sont des responsables du parti CNDD-FDD qui tenteraient de faciliter cette libération.

 Parmi ceux qui s’activent pour faire libérer ce médecin, il y aurait Jean-Claude Ndikumasabo, directeur provincial de la santé à Rumonge, en collaboration avec des responsables du parti CNDD-FDD.

« Une enveloppe aurait été prévue afin de corrompre la famille de la victime pour témoigner en faveur du suspect pour qu’il soit libéré », révèle une source proche de ceux qui manœuvrent pour cette libération. L’information en rapport avec les manœuvres pour sa libération est confirmée par les responsables des organisations de défense des droits de l’homme à Rumonge.

Responsable du centre de santé Cabara en zone Kigwena de la commune et province Rumonge, le médecin en question a été arrêté dans l’après-midi de ce mercredi, accusé d’avoir violé une jeune fille de seize ans. Les faits se sont passés à son service, alors que l’adolescente était allée le consulter, selon toujours les mêmes sources. Le médecin aurait alors tenté de faire taire le père de la victime en lui proposant une somme de deux cents mille francs, que celui-ci n’a pas accepté de prendre. Il est détenu au cachot du commissariat provincial de Rumonge.

Un procès en flagrance avait été prévu ce vendredi, mais il a été remis à lundi. Une source dans la famille de la victime indique que le père de la jeune fille a été invité le même vendredi à assister à une rencontre du conseil communal dont il n’est pourtant pas membre. Ce qui inquiète les défenseurs des droits de l’homme à Rumonge. « Nous craignons que le parent de la victime soit en train d’être manipulé pour la libération du médecin », s’inquiète un des responsables d’une organisation de défense des droits de l’homme.

« Nous demandons à la justice de prendre la question en main et de sanctionner exemplairement l’auteur de cet acte, sans considérer son appartenance politique ni son statut », réclame un autre défenseur des droits humains.

La radio Inzamba a essayé de joindre Jean-Claude Ndikumasabo, directeur provincial de la santé à Rumonge, pour qu’il s’exprime sur ce dossier, mais sans succès.