Edition quotidienne

Journal du 05 mai 2023

Publié le 5 mai 2023 par Rédaction
I. Deux morts et deux blessés ont été enregistrés sur les collines Kirema et Mutarure respectivement des communes Kayanza et Matongo, en province Kayanza. C’est suite à l’effondrement de leurs maisons, occasionné par une pluie diluvienne qui s’est abattue dans l’après-midi de ce jeudi sur ces localités. Selon des informations en provenance des lieux du drame, une clôture s’est effondrée au quartier Kirema de la ville de Kayanza, causant ainsi la mort d’un enfant d’environ trois ans, tandis qu’un autre de cinq ans qui a été blessé. Pareille situation s’est également produite sur la colline Mutarure en commune Matongo où un nourrisson a trouvé la mort tandis que sa mère a été blessée. Par ailleurs, huit maisons se sont effondrées sur les collines Musave de la commune urbaine de Kayanza et Mutarure en commune Matongo. Les victimes de ces catastrophes crient au secours.
II. Une femme originaire de la colline Mugera, commune Kabarore en province Kayanza, est décédée ce jeudi après son évacuation à l’hôpital provincial. Selon des sources administratives, elle a avalé des pesticides par le fait qu’elle soupçonnait son mari d’être en concubinage avec d’autres femmes. La défunte, 23 ans, avait une grossesse de trois mois, selon des sources hospitalières. Les administratifs locaux demandent aux couples de faire recours à la médiation en cas de discordes et éviter de prendre des décisions de nature à se donner la mort.
III. L’organisation internationale des droits de l’homme Human Rights Watch interpelle le gouvernement burundais pour qu’il cesse ses attaques cyniques contre les médias et la société civile. Cet appel intervient alors que la Cour d’appel de Bujumbura-Mairie a confirmé mardi dernier le maintien en prison de la journaliste Floriane Irangabiye. Pour Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein du bureau Afrique de HRW, la communauté internationale devrait demander sa libération immédiate et inconditionnelle et indiquer clairement que sa confiance dans les autorités burundaises ne sera rétablie que lorsque celles-ci respecteront réellement les droits des médias et de la société civile.
IV. L’Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB) dénonce la participation de l’un des présumés commanditaires des violations des droits de l’homme au Burundi en 2015 à l’examen périodique universel au Conseil des Nations Unies des droits de l’homme à Genève en Suisse. Il s’agit de Christophe Manirambona, alias Wakenya, inspecteur adjoint de police. Pour Carina Tertsakian, présidente de l’IDHB, en l’envoyant pour représenter le Burundi dans cette session, le gouvernement burundais a fait preuve encore une fois de son mépris total pour les droits humains.
V. Il se tient demain le 6 mai à Bujumbura le 11ème sommet du mécanisme régional de suivi de l’accord cadre pour la paix et la sécurité pour la République Démocratique du Congo et la région. L’occasion pour le parti MSD d’appeler les chefs d’Etat de l’EAC et de la CIRGL qui seront présents dans ces assises, de convaincre le président Evariste Ndayishimiye d’accepter des négociations inclusives pour une paix durable et pour l’organisation d’élections libres et transparentes au Burundi. Le MSD dit être convaincu que la paix au Burundi est aussi un préalable pour la sécurité en RDC. Alexis Sinduhije, président du parti MSD.

VI. La visite du secrétaire général des Nations Unies au Burundi ne devrait pas occulter les défis sécuritaires et de violations graves des droits humains au Burundi. C’est ce qu’indique Me Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC). Antonio Guterres est en effet attendu ce vendredi à Bujumbura pour le sommet des chefs d’Etat sur la sécurité à l’est de la RDC et dans la sous-région.

VII. Trois policiers sont incarcérés au cachot du commissariat de police à Rumonge depuis hier jeudi. Ils sont accusés d’avoir violenté un chauffeur de moto, avant de lui voler une somme d’argent. Ils l’accusaient de ne pas avoir de casques. Les habitants de la ville de Rumonge demandent que justice soit faite.
VIII. L’on dénombre en commune Butaganzwa, province Kayanza, au moins 350 enfants sans paternité reconnue. Cela ressort du rapport de l’état-civil dans cette commune, lequel rapport couvre les dix derniers mois. Les administratifs demandent au gouvernement de mettre à leur disposition le nécessaire pour le test ADN, afin de pallier à cette situation qui n’est pas sans conséquences sur l’avenir de pareils enfants.

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