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Journal du 14 juin 2023

Publié le 14 juin 2023 par Rédaction
I. Cela fait quatre jours que treize membres du parti CNL de la commune Itaba en province Gitega sont détenus au commissariat de la police. Ils sont accusés de tenir une réunion illégale dans un bistrot. Ce que nient les témoins de cette arrestation. Les habitants de cette commune demandent aux responsables administratifs de les faire libérer, car ils ont été arrêtés injustement.
II. Un ancien détenu de la prison centrale de Bubanza a été arrêté à nouveau par le service national des renseignements et remis prison. Il avait pourtant bénéficié de la liberté conditionnelle en décembre dernier. Sa famille crie à l’injustice.
III. Il se trouve que la libération des prisonniers poursuivis pour des infractions à caractère politique reste problématique au Burundi. L’ONG ACAT Burundi dénombre actuellement une vingtaine de prisonniers de cette catégorie détenus arbitrairement. Jean Claude Niburumunsi, chargé du département juridique à l’ACAT Burundi, demande l’intervention de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme pour que les personnes détenues en violation de la loi, dont Mertus Mahoromeza incarcéré à Bubanza, soient libérées.
IV. Une pénurie d’eau sur la colline Kibogoye, en commune et province Muyinga fait peur à la population. Cette pénurie s’expliquerait par un projet de pavage de rues. Les machines de l’Agence routière du Burundi endommagent les tuyaux qui distribuent l’eau dans différentes localités de ce centre urbain. Suite au manque de propreté et la problématique de la cuisson dans les ménages, les familles lésées craignent d’attraper les maladies des mains sales. Ces familles demandent à la REGIDESO de tout faire pour les rebrancher au réseau hydraulique dans les meilleurs délais.
V. Après le délai de dépôt des billets de 5 mille et 10 mille franc burundais fixé au 17 juin dans les banques commerciales, ce sera le moment de passer à la vérification sur les comptes des clients. Il s’agira de voir s’il n’y en aurait pas qui n’auront pas respecté le montant à ne pas dépasser tel qu’exigé par la Banque de la République du Burundi. Ceci ressort d’un communiqué du bureau de la présidence de la République chargé de la communication, un communiqué qui menace de sanctionner tous les cas de tricherie constatés. Cet argent sera récupéré et déposé dans les caisses de l’Etat, selon ce communiqué. Le même communiqué menace de sanctionner sévèrement ceux qui se rendront coupables de vouloir empêcher l’exécution de ce programme de retrait des billets de 5 mille et 10 mille francs burundais par la BRB.
VI. Toute personne qui détiendrait encore d’anciens billets de 10.000 et 5.000 francs burundais et qui n’a pas de compte en banque ou dans une microfinance, doit aller se faire enregistrer au bureau de sa zone de résidence. Il doit se munir de ces billets à échanger. Cela figure dans un communiqué sorti aujourd’hui par le ministère de l’Intérieur. Pierre Nkurikiye, porte-parole de ce ministère, demande aux administratifs collinaires d’être sur place pour suivre cette opération.
VII. Et que faire pour tirer le Burundi du désordre monétaire actuel ? Pour que le pays puisse faire face au problème des devises aujourd’hui, il doit diversifier les exportations et les institutions doivent être bien outillées pour savoir exploiter les opportunités d’exportation. C’est l’une des propositions de l’expert en économie, Faustin Ndikumana. Il le dit après des mesures récemment prises par le gouvernement burundais visant la régulation des devises dans le pays. Des mesures qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, selon le directeur national de la PARCEM, car la gestion des problèmes liés au manque des devises dépasse la BRB. Pour lui, le gouvernement doit apprendre à travailler sur des statistiques fiables pour avancer.
VIII. Lamentations des clients de la Banque de crédit de Bujumbura, BCB, qui dépendent de l’agence Kiremba en province Bururi. Ils disent que cette banque continue de prélever des paiements de crédits qu’ils ont contractés, alors qu’ils ont déjà fini de les rembourser. Ils affirment aussi qu’ils ont du mal à obtenir l’attestation de non-redevabilité, car on leur exige d’aller les chercher à Bujumbura. Ce qu’ils estiment injuste et trop coûteux.

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