I. La pénurie du carburant de type essence peine à trouver une solution durable dans la Mairie de Bujumbura. De longues files d’attente de véhicules s’observent ici et là sur les quelques stations-service. Les conducteurs de véhicules surtout ceux de transport en commun sont mécontents, ils demandent que ce problème soit résolu une fois pour toutes.
II. Par rapport à cette pénurie du carburant, l’ONG locale Paroles et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités lance un appel au gouvernement burundais pour changer de stratégie, afin de trouver une solution durable à cette question, qui est en train de causer un tort énorme à l’économie nationale et à la vie de la population. Faustin Ndikumana, directeur national de la PARCEM demande au gouvernement de réorganiser le circuit d’approvisionnement et de rompre avec le système du monopole.
III. Les prix des denrées alimentaires ont sensiblement augmenté en province Kayanza, depuis la mise en application de la mesure administrative qui interdit la vente et l’achat des produits vivriers dans d’autres provinces. Les produits les plus concernés sont le haricot et le riz. Les commerçants justifient la hausse en disant que ces denrées sont devenues rares et le peu qu’ils peuvent avoir leur coûte cher.
IV. Pour Frédéric Bamvuginyumvira, président de la coalition de l’opposition politique CFOR-Arusha, cette mesure qui limite l’achat et la vente des produits alimentaires n’a pas été bien murie parce qu’elle empêche la circulation de la monnaie. Il explique que les provinces ont toujours fait des échanges des produits vivriers pour l’intérêt de tous.
V. Frédéric Bamvuginyumvira ajoute que les habitants ont le droit de vendre leur récolte pour se procurer d’autres produits qu’ils n’ont pas.
VI. Les commerçants de la province Kayanza qui ont des comptes au niveau des banques et microfinances grognent. Ils disent qu’ils ont d’énormes difficultés pour effectuer des retraits d’argent qu’ils veulent, puisque la loi leur interdit de retirer plus de 100mille francs burundais. Ils disent qu’ils travaillent à perte.
VII. Le travail en cours du conseil supérieur de la magistrature burundaise visant à revenir sur les procès déjà exécutés n’a d’autre objectif que d’intimider les magistrats. C’est du moins ce que pense Vital Nshimirimana, ancien président du syndicat des magistrats au Burundi SYMABU. Il le dit après les lamentations de certains magistrats dénonçant les activités de ce conseil de la magistrature dans différentes provinces. Il appelle le gouvernement à être prudent.
VIII. Le bureau burundais de normalisation BBN passe à la vitesse supérieure pour frapper les gens qui utilisent les emballages de récupération. Sévérin Sindayikengera, Directeur général du BBN dit que désormais, ces personnes seront sanctionnées par une amende. Pour le réseau des citoyens probes RCP, la décision en soi est bonne sauf qu’elle manque de mesures d’accompagnement pour sa mise en application. Gervais Nibigira, vice-président de ce réseau, demande au gouvernement de résoudre cette question pour éviter des conséquences néfastes sur le travail des commerçants, mais aussi de toute la population en général.