Deux policiers ont été arrêtés vendredi dernier pour corruption à Kayanza. Ils étaient affectés au guichet unique du service des migrations. Ils sont détenus dans les cachots du commissariat provincial de la police. Leur arrestation a entraîné ce vendredi la paralysie des activités. Ceux qui venaient demander service sont rentrés bredouilles.
D’après des informations qui circulent au chef-lieu de la province Kayanza, c’est un habitant qui est parti chercher un service dans ce guichet unique qui a tendu un piège à ces deux policiers. Il leur a donné un montant de cent mille francs burundais, l’équivalent de 37.5 euros, pour être servi très rapidement, précisent les sources.
Ces dernières indiquent que celui qui sollicitait ce service a vite alerté les services habiletés car il avait préalablement photographié les billets remis à ces deux policiers. Ils ont aussitôt été arrêtés et conduits dans les cachots du commissariat de la police à Kayanza pour la suite du dossier.
Des conséquences n’ont pas tardé à se manifester. Ceux qui en ont payé les frais sont surtout ceux qui avaient des rendez-vous vendredi pour récupérer leurs documents, car les téléphones dans lesquels les rendez-vous avaient été enregistrés appartenaient aux deux policiers en détention.
Les clients demandent au commissariat général de la police des migrations de doter ces guichets de téléphones de service pour éviter la paralysie des activités.
Par ailleurs, depuis environ une semaine, les demandeurs des cartes CPGL ne sont pas servis suite à une panne de la machine par laquelle elles sont confectionnées.
Face à toutes ces inquiétudes, la rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre Maurice Mbonimpa, commissaire général des migrations, pour savoir ce que son service envisage de faire pour résoudre ces problèmes, son téléphone sonnait, mais il ne décrochait pas.