I. Le journaliste Phénias Ndayishimiye de la radio communautaire Shima FM est incarcéré au cachot du commissariat de la police à Rumonge depuis hier. Il est accusé par le substitut du procureur de la République d’avoir diffusé sur son compte Facebook des propos visant à détruire l’autre radio communautaire Izere, après l’avoir quittée. Ce que le concerné rejette.
II. Le policier dont des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux en train de dénoncer la corruption des policiers et des agents de la mairie de Bujumbura a été arrêté hier. Il a été conduit au parquet de Mukaza. Janvier Bigirimana, avocat et défenseur des droits humains, qualifie son arrestation d’illégale. Selon lui, tout ce que le policier a déclaré est vrai. Me Janvier Bigirimana estime plutôt que la justice burundaise devrait mener des enquêtes sur les allégations de corruption évoquées par ce policier.
III. Deux employés de la prison de Muyinga sont en garde à vue au cachot de la police judiciaire de Muyinga depuis jeudi dernier. Ils ont été arrêtés par le chef du service des renseignements à Muyinga, Félix Havyarimana, selon une source proche du parquet de Muyinga. Les prénommés Claver, responsable du service juridique et Claudette, du service économique à la prison de Muyinga sont accusés d’avoir autorisé la journaliste Floriane Irangabiye à sortir avec un téléphone quand elle est allée se faire soigner à la clinique Excellence, selon la même source. Mais une source anonyme de cette clinique affirme que Floriane n’avait pas de téléphone sur elle. Selon la source proche du parquet, le chef des renseignements a été informé par la policière qui escortait Floriane. Félix Havyarimana reproche aux deux employés de la prison de ne pas avoir aidé la policière à confisquer le téléphone. Le dossier des 2 personnes est entre les mains du procureur de la République à Muyinga. Les familles des accusés demandent qu’ils soient relâchés parce qu’ils sont détenus pour des motifs sans fondements.
IV. Tous les propriétaires de parcelles non encore construites en mairie de Bujumbura devront présenter au ministère des Infrastructures le plan de construction, au plus tard à la fin de ce mois d’août. Faute de quoi, les parcelles leur seront retirées. Le ministre Dieudonné Dukundane l’a déclaré vendredi dernier quand il présentait le projet de maquette de la ville de Bujumbura selon la vision 2040-2060.
V. Les propos du ministre Dieudonné Dukundane s’inscrivent dans la logique de l’attitude de la plupart des cadres du régime du CNDD-FDD où chacun semble se substituer à la loi. C’est l’analyse de Me Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile. Selon le juriste, c’est une mesure injuste qui ne tient compte ni des intérêts de la population ni des intérêts de la nation toute entière. Pour Vital Nshimirimana, il y a des questions cruciales qui devraient être réglées avant de prendre une telle décision.
VI. Les militaires burundais du contingent ATMIS en Somalie vont encore être affectés par la diminution des troupes de cette mission au mois de septembre prochain. Les militaires concernés par cette réduction des troupes sont constitués de 150 hommes, au sein du 69ème bataillon. Cette diminution est la troisième au cours de cette année après celles de mai et juillet derniers.
VII. C’est un jour d’allégresse chez les femmes et les filles burundaises qui vivent dans le camp de Lusenda en République démocratique du Congo. La raison est qu’elles ont bénéficié aujourd’hui d’une distribution des serviettes périodiques. Selon des informations recueillies dans ce camp, sept milles femmes ont reçu ces serviettes, après neuf mois de rupture. Ces femmes ne cachent pas leur joie et demandent que l’organisation en charge de cette activité de le faire désormais tous les deux mois, comme c’était le cas auparavant.