I. Si tous les journalistes doivent être condamnés pour avoir tendu leurs micros aux opposants, il n’y aurait plus de métier de journalisme ni au Burundi ni ailleurs. C’est ce qu’indique Antoine Kaburahe, le directeur du groupe de presse Iwacu. Il le dit au moment où la journaliste Floriane Irangabiye totalise une année en prison. Pour Antoine Kaburahe, cette journaliste n’a rien fait pour mériter la peine de dix ans de prison.
II. Evariste Ndayishimiye devrait appeler à la libération immédiate et sans condition de Floriane Irangabiye et empêcher son gouvernement de manipuler le système judiciaire s’il croit à ses promesses. Cela figure dans un communiqué conjoint de l’initiative pour les droits humains au Burundi, Amnesty international, Human Rights Watch et le comité pour la protection des journalistes, un communiqué sorti ce mercredi. Carina Tertsakian, la présidente de l’initiative pour les droits humains au Burundi IDHB, parle au nom de ces 4 organisations.
III. Le monde entier célèbre ce 30 août la journée dédiée aux victimes des disparitions forcées. Le FOCODE, forum pour la conscience et le développement, constate que le phénomène des disparitions forcées reste l’une des formes des crimes commis régulièrement au Burundi par les agents de l’Etat, avec la complicité des autorités du pays. Pacifique Nininahazwe, initiateur de la campagne Ndondeza affiliée à ce forum, rappelle des cas récents de disparition forcée qui n’ont jamais été dénoncés par la commission nationale indépendante des droits de l’homme. Pacifique Nininahazwe déplore un manque de volonté du pouvoir de Gitega pour décourager les auteurs de ce crime odieux.
IV. Ce crime non amnistiable de disparitions forcées continue d’être commis dans le pays parce qu’il n’y a jamais eu de poursuites contre les auteurs, au niveau des juridictions locales. C’est aussi le constat du collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi CAVIB. Dans une déclaration relative à la journée dédiée aux personnes disparues, Me Yves Runyagu, chargé des relations publiques au sein du CAVIB, regrette que la plupart des auteurs présumés de nombreux cas fassent partie des organes officiels du gouvernement burundais. Il demande aux Burundais dans l’ensemble de condamner ce crime, et aux familles des victimes de ne pas se décourager car les dossiers des leurs sont devant les juridictions internationales.
V. Illustration de l’existence du phénomène des disparitions au Burundi, deux personnes parmi les huit qui avaient été blanchies par la justice, accusées d’avoir tué des gens à la machette en commune Bururi sont portées disparues depuis le 23 mai de cette année. Leurs familles s’inquiètent pour leur sécurité.
VI. Cinq jours viennent de s’écouler sans que le centre de santé de Bigera, situé en zone Mparamirundi de la commune Busiga dans la province Ngozi n’accueille des patients. Et pour cause, le personnel observe un mouvement de grève pour des raisons jusqu’ici inconnues. Conséquence, les malades sont obligés de parcourir de très longues distances pour aller vers d’autres structures de soins. Les habitants de cette commune demandent aux autorités habilitées de résoudre ce problème.