L’eau devient une denrée rare dans les quartiers du nord de la capitale économique du Burundi, Bujumbura. Les quartiers qui souffrent plus que les autres sont Ngagara, Mutakura et Cibitoke, qui viennent de passer une semaine sans la moindre goutte d’eau dans les robinets. Les habitants craignent d’attraper les maladies liées au manque d’hygiène dont le choléra, déjà signalé dans la mairie.

Les habitants des quartiers Ngagara, Mutakura et Cibitoke, disent que l’eau est totalement introuvable depuis une semaine.

Pour avoir de l’eau à utiliser dans les ménages, ils paient entre 700 et 1000 francs burundais par bidon de vingt litres aux conducteurs de taxi-vélos qui vont puiser dans les quartiers voisins de Buterere et Kinyankonge.

Ils affirment que cela leur crée des problèmes étant donné qu’ils sont dans une pauvreté indescriptible liée à l’augmentation des prix.

« Nous connaissons un manque criant d’eau dans nos quartiers où nous passons toute une semaine sans aucune goutte. Les quartiers voisins comme Kinyankonge et Buterere profitent de cette situation, puisque nous devons aller y puiser de l’eau. Un bidon de vingt litres coûte entre 700 et 1000 francs, c’est dramatique parce que ces jours-ci, nous traversons une situation difficile où toutes les denrées alimentaires ont monté de prix. Et puis au manque d’eau s’ajoutent d’autres problèmes que nous connaissons depuis longtemps », se plaint cet habitant de Mutakura.

Ces habitants craignent des maladies liées au manque d’hygiène, surtout que le ministère de la Santé a déclaré que les cas de choléra sont en augmentation en mairie de Bujumbura.

« Il y a une épidémie de choléra qui se fait remarquer ces deniers temps, comme l’a indiqué le ministère de la Santé. Les habitants de ces quartiers ont alors peur de l’attraper, comme c’est une maladie des mains sales, parce qu’il y a ce manque d’eau », alerte un autre résident de Ngagara.

La rédaction de la Radio Inzamba Agateka Kawe a essayé de joindre par téléphone le major Albert Manigomba, directeur général de la REGIDESO, pour qu’il dise aux habitants desdits quartiers ce que la société est en train de faire pour apporter une solution à ce problème, son appareil sonnait, mais il ne décrochait pas.