-
Bienvenue encore une fois dans ce journal, comme je vous le disais dans les titres aujourd’hui le 13 octobre 2023, c’est le 62 eme anniversaire de l’assassinat du héros de l’indépendance du Burundi le prince Louis Rwagasore. Son discours au lendemain de la victoire du parti Uprona le 18 septembre 1961 reste plus que jamais d’actualité. Pour lui, la victoire revenait à tous les Burundais, le vainqueur devait diriger équitablement tous les citoyens, et pour le bien de tout le monde. Des propos qui sonnent comme s’il parlait pour aujourd’hui.
-
Les burundais ont encore des étapes à franchir pour mettre en exécution l’héritage du Prince Louis Rwagasore qui était caractérisé par un esprit patriotique et unificateur. Ce sont les propos tenus par le vicaire général de l’archidiocèse de Bujumbura Monseigneur Anatole Ruberinyange lors de son homélie dans la messe de commémoration de l’assassinat de Rwagasore. Selon lui, ces évènements devraient être une occasion pour les burundais de faire une introspection de promouvoir l’unité et éviter des divisions ethniques qui mènes des fois à des tueries.
-
Pour Fréderic Bamvuginyumvira, président de la coalition politique CFOR ARUSHA l’héritage du prince Louis Rwagasore n’a jamais été suivi par les dirigeants du Burundi. Il trouve que jusqu’aujourd’hui, les autorités du pays sont caractérisées par la corruption, par la recherche des intérêts personnels et par les différentes violations des droits de l’homme. Fréderic Bamvugimyumvira dit que les burundais devraient se mettre ensemble pour éviter toute forme de division afin de bâtir un Burundi que rêvait le prince Louis Rwagasore.
-
L’ONG Locale PARCEM constate avec amertume que l’héritage du prince Louis Rwagasore en ce qui concerne surtout la promotion d’un bon leadership n’a jamais été respecté depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui au Burundi. Pour l’ONG PARCEM, malheureusement, les leaders ont toujours travaillé pour leurs intérêts propres au lieu de travailler pour la population, elle demande la création au Burundi, d’une école de leadership et bonne gouvernance.
-
Un autre triste anniversaire c’est celui de l’assassinat de Christophe Nkezabahizi caméraman au sein de la Radiotélévision Nationale du Burundi et toute sa famille. Il ya exactement 8 ans que cet assassinat a eu lieu à son domicile a Ngagara en mairie de Bujumbura. Les présumés auteurs sont certains membres du service national des renseignements comme l’affirme un membre proche de la famille. Il déplore que jusqu’à maintenant, la justice n’a rien fait sur le dossier, il demande au président de la république de faire des enquêtes approfondies sur l’assassinat de cette famille.
-
Dans le domaine des droits de l’homme, 322 hommes et 38 femmes sont détenus au commissariat municipal de la mairie de Bujumbura dans un cachot d’une capacité d’accueil de 46 personnes. La commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH dénonce que ces personnes sont détenues sans dossier, et a plaidé auprès du procureur général de la République pour leurs libérations, mais le commissaire municipal de police s’y est opposé selon la CNIDH. Un comportement de la police qui étonne les hommes de loi. Maitre Gustave Niyonzima indique que conformément au code de procédure pénal, les officiers de police judiciaire sont sous les ordres du procureur général de la République. Pour lui, cet officier de police devrait être poursuivi.
-
Il s’observe une carence des semences sélectionnées de mais dans la province de Makamba après un mois du début de la saison pluvieuse. Les agriculteurs ne savent pas sur quel pied danser, ils ne voient pas de solution à leurs problèmes.
-
Parlons de cette pénurie du courant électrique au camp de réfugiés de Lusenda en RDC pour boucler ce journal. Les services sanitaires travaillent au ralenti pendant la nuit depuis plusieurs mois à cause du manque d’électricité. Ces réfugiés s’inquiètent et demandent au HCR de résoudre le problème.