I. L’éducation est le pilier de la paix et du développement, c’est la principale motivation de la proclamation de la journée internationale de l’éducation célébrée chaque 23 janvier depuis 2018. Cette journée est célébrée aujourd’hui dans un contexte particulier au Burundi, où plus de 42% des enfants de moins de 10 ans ne savent ni lire ni écrire le kirundi, encore moins les langues étrangères. Cela ressort d’un rapport du ministère de l’éducation, publié au mois d’Octobre dernier, via son projet d’appui à l’amélioration des apprentissages en début de scolarité (PAADESCO), financé par la banque mondiale. Selon les témoignages des enseignants, ce défi est lié aux mauvaises conditions d’apprentissage.
II. Cette journée dédiée à l’éducation, arrive au moment où les enfants des réfugiés burundais, sont tous à l’école dans le district de Muhanga, au Sud du Rwanda. Jean de Dieu Niyangabo chargé de l’éducation des enfants réfugiés dans ce secteur ; explique néanmoins ; qu’il a fallu convaincre les directions des écoles qui ont accueilli ces enfants pour qu’elle réserve une dérogation spéciale à ces enfants en ce qui concerne le matériel et les frais scolaires. Il tranquillise la représentation des réfugiés burundais à l’œuvre dans la campagne de mobilisation des fonds alloué à l’Education des enfants des réfugiés burundais. Il faut rappeler qu’un numéro de compte bancaire a été ouvert par la maison Shalom, à l’endroit de tous ceux qui voudraient bien venir en aide à l’éducation de ces enfants burundais réfugiés au Rwanda.
III. Les représentants des syndicats des enseignants au Burundi sont satisfaits de la prolongation à six mois de la période des indemnités d’ajustement salarial. La période d’indemnité d’ajustement salarial était préconisée à 4 ans, selon les négociations d’avril 2015 entre l’Etat et les syndicats des enseignants. Emmanuel MASHANDARI, représentant syndical a, dans un point de presse animé ce jeudi, demandé au Gouvernement de rendre effectif la politique d’harmonisation des salaires convenue.
IV. « Le président de l’assemblée nationale Pascal Nyabenda n’est pas au service du peuple qui l’a élu, c’est une caisse de résonnance du parti CNDD-FDD, surtout en cette période électorale où il aspire à la tête de liste dans sa circonscription natale’’. C’est ce qu’indique Léonce Ngendakumana, l’ancien président de la chambre basse du parlement. C’est après que Pascal Nyabenda ait convaincu ce mardi les députés que l’argent qui représente les indemnités du président sortant Pierre Nkurunziza, ne sortira pas de leurs poches.
V. Des avantages accordés au Président Pierre Nkurunziza après son mandat est l’un des signes qui montrent que sa famille politique est fatiguée par son règne, qu’il peut donc partir à n’importe quel prix. C’est ce qu’indique Fréderic Bamvuginyumvira, Vice-président de CFOR Arusha. Il regrette en outre, que la loi en rapport avec ces avantages exclut les autres anciens chefs d’Etat. Pour lui ; même s’ils n’ont pas été élus, ils ont pris des décisions importantes et qui sont même suivies aujourd’hui.
VI. Elever Nkurunziza au titre de guide du patriotisme est une pratique qu’on retrouve chez les dictateurs du monde entier, qui se donnent des titres grandioses. Comment un président qui laisse derrière lui un pays misérable, un pays où la terreur est instaurée comme mode de gouvernance, peut être pris comme modèle. Pour David Gakunzi, c’est une insulte pour le Burundi.
VII. Au moins 466 personnes ont été tuées à travers tout le pays, parmi lesquelles, 219 corps ont été retrouvés jetés dans divers endroits. C’est du moins le bilan dressé par l’Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues APRODH. C’est dans son Rapport sur l’évolution de la situation des droits humains au Burundi au cours de l’année 2019.
VIII. Quatre militants du parti CNL ont été emprisonnés depuis ce dimanche, en commune Mutaho, province Gitega. C’est après les acharnements qui ont éclaté entre les membres du parti CNL et ceux du CNDD-FDD ; comme l’affirme ce témoin qui demande le respect des différents partis politiques.
IX. Quatorze militants du parti CNL, des communes Marangara et Kiremba, de la province Ngozi ont écopé d’une peine de 10 ans et le versement de 200.000 FBU d’amende chacun. Ils devront aussi payer tous ensemble 12 millions de dédommagement moral. C’était hier lors de la prononciation du jugement par le tribunal de grande instance de Ngozi. La condamnation fait suite à une tentative d’assassinat ; de destruction des maisons et des champs de cultures. Leur avocat a dit ne pas être satisfait du jugement rendu et compte faire appel à la cour d’appel de Ngozi.