Edition quotidienne

Journal du 24 février 2020

Publié le 24 février 2020 par Rédaction

I. Des outils de travail des journalistes entre les mains du responsable du Service national des renseignements dans la province de Gitega. Les téléphones portables de travail des journalistes Amissi Karihungu et Arthur Kavabushi, ont été saisis par Blaise Ngomirakiza. Ces téléphones ont été confisqués avec ceux des hommes politiques Tatien Sibomana et Déo Bizindavyi de l’UPRONA, en déplacement dans leurs provinces natale à Gitega, c ‘était ce dimanche.  Le commissaire provincial adjoint de la police et le responsable local du SNR avaient promis de les remettre. Mais la promesse n’a pas été tenue jusque cet après-midi. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent une violation flagrante de la liberté de la presse. Signalons que ce n’est pas pour la première fois que le  responsable du SNR Blaise NGOMIRAKIZA confisque les outils de travail des journalistes.

II. Plus de 10 personnes, dont un policier, ont été tuées au cours d’une attaque d’hommes armés ce dimanche, sur la Colline Raro, dans la Commune Nyabiraba, en province de Bujumbura. Un bilan confirmé par l’administration. Deux personnes ont été arrêtées à la suite de cette attaque. Vital Nshimirimana, juriste et délégué général du FORSC, Forum pour le Renforcement de la Société Civile, parle d’exécutions sommaires.

III. Une personne est morte, une autre blessée dans une embuscade d’hommes armés. Selon une information en provenance de la police, c’était ce dimanche peu après 19h, sur la colline Mahango, de la commune Matana (Bururi). Un groupe de 4 personnes non encore identifiées et armé d’un fusil de type  Karashinikov,  a tendu une embuscade à des gens qui rentraient chez eux et a tiré sur eux. Une personne, du nom de Niyongabo Eric, est morte sur le champ et son compagnon du nom d’Ingabire Innocent a été blessé, et a été évacué à l’hôpital pour les soins d’urgence. Lors de l’intervention, la police a interpellé 6 personnes dont le chef de colline Mahango, pour des raisons d’enquête. Les deux personnes seraient tous membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD.

IV. Trois membres du parti CNL ont été arrêtés par le commissaire et l’administrateur ce dimanche, c’est dans la commune Kinyinya, province Ruyigi. Ils sont accusés de chanter des chants de leur parti politique, ce qu’ils nient catégoriquement.

V. Les réfugiés burundais se trouvant au camp de Nduta, en Tanzanie, ont recommencé à faire des rondes nocturnes depuis ce samedi. C’est après une réunion avec tous les chefs de zone de ce camp, suite à l’insécurité et vol nocturne qui s’observent au sein de ce camp comme le témoigne un des réfugiés vivant dans ce camp.

VI. La coalition des droits de l’homme dans les camps de réfugiés, demande au gouvernement tanzanien de laisser les réfugiés burundais vivre en paix, dans leur exil et d’assurer leur sécurité. Cette demande tombe au moment où 5 réfugiés des camps de Nduta et Nyarugusu, ont été kidnappés en l’espace d’une semaine seulement. Pour Léopold Sharangabo, le vice-président de cette coalition, les réfugiés burundais sont maltraités à chaque fois que certains d’entre se font enregistrer pour un rapatriement volontaire. Selon lui, c’est pour pousser les autres réfugiés à s’enregistrer pour être rapatriés.

VII. La commission électorale nationale indépendante CENI, n’est pas à prête à alléger la prolongation des délais pour le dépôt des candidatures. Dans un point de presse de ce Lundi, Pierre Claver Kazihise, président de cette commission a expliqué que les partis politiques n’ont qu’à se conformer au code électoral. Il a également confirmé que le paiement de la caution de 30 millions pour les candidats à la présidentielle reste une exigence pour avoir un dossier complet.

VIII. La construction d’un chemin de fer exige beaucoup de moyens alors que le Burundi est dans une phase de crise économique. C’est l’analyse d’un chercheur en énergie moderne à l’Université de Liège en Belgique, Albert Nsengiyumva. Il le dit au moment où l’Agence de Promotion des Investissements API, dit avoir déjà contacté des investisseurs pour la construction d’un chemin de fer reliant le Congo, le Burundi et Kigoma en Tanzanie. Pour lui, le Burundi n’est pas en mesure de gérer le chemin de fer, car il exige beaucoup d’énergie dont le pays ne dispose pas.

IX. Ce Chercheur propose également que pour que le pays accède à ce programme de chemin de fer, les autorités burundaises devraient redonner la bonne image au pays, pour que les investisseurs étrangers viennent appuyer les projets du pays.

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