I. Le gouvernement burundais affirme que les élections prévues au mois de mai prochain auront bel et bien lieu, malgré l’ampleur du corona virus, une pandémie qui fait souffrir le monde entier. Prospère Ntahorwamiye, porte-parole du gouvernement, l’a annoncé ce vendredi lors d’une conférence publique organisée par les porte-paroles des différentes institutions publiques. La mesure est rejetée par les défenseurs des droits de l’homme, qui estiment que ce serait laisser à elle-même la population.

II. L’Observatoire de Lutte Contre la Corruption et les Malversations économiques appelle les autorités burundaises, à prendre des mesures très strictes pour empêcher l’entrée de la pandémie coronavirus au Burundi. Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, exhorte à ce que les mesures de prévention soient respectées par tout le monde. Un appel suite au refus de certaines des autorités de se faire dépister dès leur arrivée au pays, en provenance de l’étranger.

III. Dans le cadre de la prévention du covid-19 en province de Muyinga, l’autorité provinciale a pris une série de mesures. Parmi celles-ci figure l’interdiction formelle pour les réfugiés congolais du camp de Kinama, en commune Gasorwe, de quitter le camp, selon des informations que la radio Inzamba a recueillies auprès de quelques réfugiés.  Ces derniers sont appelés  à  ne plus recourir à l’administration du camp pour demander des permissions  de sorties pour de longs voyages ou pour se rendre au chef-lieu de la province.  Aux réfugiés  résidant au chef-lieu de la province, l’administration  provinciale leur ordonne de quitter les bistrots à 19 heures précises et n’ont pas de droit de loger qui que ce soit, précise nos sources.

IV. La représentation des réfugiés burundais du site de MULONGWE en RDC a pris plusieurs mesures pour contrecarrer le coronavirus. Entre autres, l’interdiction des rassemblements dans des lieux publics. Des mesures qui ne sont pas valorisés par certains de ces réfugiés au moment où ils sont installés dans des hangars par dizaines.

V. Une cinquantaine de détenus sont isolés des autres dans la prison centrale de Mpimba. Selon l’association chrétienne pour l’abolition de la torture, ACAT, ils subissent des traitements inhumains de la part d’autres prisonniers membres du CNDD-FDD. Et ce, au vu et au su de la direction de cette prison. Me Jean-Claude Ntiburumunsi est chargé du département juridique d’ACAT.

VI. ACAT Burundi appelle la Commission nationale des droits de l’homme et le gouvernement à intervenir pour tirer ces prisonniers de cette situation. L’association s’adresse aussi à la communauté internationale pour qu’elle garde un œil sur le Burundi, en raison des crimes graves qui s’y commettent.

VII. Détruire les champs et découper le bétail d’une population à l’arme blanche, c’est une autre forme de crime contre l’humanité car ça vise la misère des propriétaires de ces biens. Ce sont les propos de Chauvineau MUGWENGEZO, qui dirige la Coalition CFOR-ARUSHA. Pour lui, une autorité responsable devrait assurer la sécurité de ses citoyens et de leurs biens.

VIII. L’édition du mini-magazine Au Cœur de la Société de ce samedi parle de la prévention contre le coronavirus au Burundi.