I. Plus de cinq millions de dollars américains ! C’est le don que le programme alimentaire mondial vient d’accorder à l’appui d’achat de nourriture, pour les réfugiés burundais, vivant en RDC et au Rwanda. Selon le journal rwandais Igihe, le PAM a annoncé que plus de la moitié des achats, sera constituée par la production locale rwandaise.
II. Le Fonds monétaire international FMI allège la dette de certains pays parmi les plus pauvres dans le monde. La mesure a été prise dans le cadre d’aider les 25 pays concernés, à faire face à la pandémie du coronavirus. Pourtant, le Burundi, pays souvent classé ces dernières années parmi les 3 les plus pauvres, ne figure pas sur la liste. Faustin NDIKUMANA, expert économiste qui suit de près l’évolution économique au Burundi, demande au Gouvernement d’approcher le FMI pour connaitre les raisons et les communiquer aux Burundais.
III. La décision du FMI intervient au moment où certaines personnalités dans le monde, appellent à l’annulation de la dette des pays africains. Parmi elles, le Pape François, lors de son homélie à l’occasion de la fête de la Pâques dimanche, ou encore le président français, Emmanuel Macron. Un appel qu’ils justifient comme un appui à la lutte contre le Coronavirus.
IV. Le parti MSD déplore le comportement qu’il qualifie d’irresponsable, du gouvernement burundais dans la lutte contre le COVID19. Dans un communiqué sorti ce mardi, le parti interpelle les responsables des églises qu’il dit très écoutés par les burundais, de s’investir dans la sensibilisation de la population, face à cette pandémie du coronavirus. Le MSD regrette que le gouvernement ne se soucie que des prochaines élections, au lieu de penser à la vie de sa population. François Nyamoya, secrétaire général du parti MSD.
V. Le président du parti CNL Agathon Rwasa, indique que l’intolérance politique monte en flèche à la veille des élections. Sur les ondes de la radio Isanganiro, Rwasa a fait savoir que ses militants continuent d’être persécutés sous l’œil complaisant de l’administration, des forces de sécurité et de la justice. Il exhorte le pouvoir à trouver une solution efficace et durable.
VI. Les discours du pouvoir sont loin de refléter la réalité. L’observation est de l’organisation International Crisis Group. Dans son récent rapport, l’organisation note que le Burundi connaît une multitude de problèmes depuis la crise née en 2015, contrairement au beau tableau dépeint par les autorités. International Crisis Group précise que les Imbonerakure continuent de persécuter les opposants et que les organisations de la société civile ne jouissent pas de leur liberté.
VII. Certaines organisations accordent le bénéfice du doute à Evariste Ndayishimiye. Pour elles, il pourrait changer les choses au Burundi une fois au pouvoir. C’est le cas de l’Initiative pour les droits humains au Burundi qui émet tout de même des doutes sur sa capacité à prendre des décisions nécessaires, son entourage pouvant être un handicap majeur. Carina Tertskian, chercheuse au sein de l’organisation, dit avoir enquêté dans l’entourage d’Evariste Ndayishimiye.
VIII. Une autre inquiétude de l’Initiative des droits de l’homme pour le Burundi. Selon ses enquêtes, le choix d’Evariste Ndayishimiye aurait causé des ennuis à Pierre Nkurunziza, qui voulait le choix de Pascal Nyabenda, l’actuel président de l’assemblée nationale. Carina Tertsakian estime que cela risque de créer un conflit entre les deux hommes.
IX. Les mesures qui ont été prises par la société AFRITEXTILE à l’endroit des employés qui étaient en grève, sont des mesures qui violent la constitution et le code du travail. C’est ce qu’explique Me Janvier BIGIRIMANA. Selon cet expert du droit, les employés peuvent revendiquer leurs droits par le biais de la grève, à chaque fois qu’ils sont en conflit avec l’employeur.