I. Rentrée des classes pour le troisième trimestre ce lundi au Burundi. Elle a lieu dans un contexte particulier, où le pays fait face à la pandémie du coronavirus. Cela suscite de la grogne chez les enseignants. Ils estiment que la décision d’envoyer les enfants à l’école en cette période, pourrait conduire le pays à un drame. Ceux qui se sont exprimés au micro de la radio Inzamba font remarquer que la surpopulation dans les salles de classe et la manière dont les cours sont dispensés, ne permettent pas de suivre à la lettre les mesures-barrières.
II. Il est très étonnant d’entendre que le gouvernement burundais a autorisé la reprise des cours, pendant cette période où le monde entier, y compris le Burundi, souffre de la propagation rapide de la pandémie de COVID19. Libérât Ntibashirakandi, expert en éducation exhorte les partenaires dans le domaine de l’éducation à tout faire, pour que les intérêts individuels ne priment pas sur la vie nationale du pays.
III. Les voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour appeler les dirigeants burundais à faire preuve de plus de responsabilités. C’est le cas de Burundais vivant à l’étranger, qui parlent par expérience. Pour eux, le gouvernement doit prendre au sérieux les mesures idoines de prévention contre la pandémie du Covid-19, en vue de protéger la population de ce fléau. C’est le clin d’œil d’un Burundais qui vit aux Etats-Unis, pays le plus touché de la planète. Il donne l’exemple de son pays hôte, aujourd’hui dans le gouffre parce que le Président Donald TRUMP n’a pas pris les décisions à temps.
IV. Les militaires du 112ème bataillon d’infanterie ont récemment traversé le lac Tanganyika à destination des collines de Fizi, dans la province du sud Kivu en RDC. Ils y sont pour y ériger des postes de commandements. Ces militaires auraient la mission de traquer les rebelles burundais, qui seraient installés dans cette région. Ils partent en renfort aux autres militaires qui sont déjà installés au Congo, depuis plus de deux semaines.
V. Les assassinats et les arrestations illégales et extra judiciaires , menées par des IMBONERAKURE et certains agents de la police et des renseignements burundais, s’intensifient à l’approche des échéances électorales. Les personnes visées sont des membres des partis de l’opposition.
VI. C’est justement suite à la multitude de ces cas, que la communauté internationale et la commission d’enquête des nations unis sur les droits de l’homme au Burundi, sont appelées par la coalition de l’opposition CFOR ARUSHA, à garder un œil vigilant sur le Burundi. La coalition alerte sur un possible génocide. Jérémie Minani, le porte-parole de CFOR Arusha, indique que les autorités burundaises s’activent dans l’assassinat des opposants, au moment où les regards du monde entier sont tournés vers la gestion de la pandémie coronavirus.
VII. La coalition politique Kira-Burundi se dit préoccupée par le processus électoral. Cette organisation vient de s’adresser au président de la République pour dénoncer ce qu’elle appelle un processus mal engagé et torpillé par la CENI.
VIII. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalisent ce lundi 183 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés le 30 Janvier à 2 ans et demi de prison, et à une amende d’un million chacun, par le tribunal de grande instance de Bubanza. Le groupe Iwacu a fait appel mais n’a pas encore été fixé sur la date du procès. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza. Ils se rendaient en commune de Musigati pour un reportage sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état.
IX. Les pluies diluviennes de ce dimanche ont causé le débordement de la rivière Rusizi, qui se déverse dans la zone de Gatumba et fait beaucoup de dégâts matériels dans cette zone de la commune Mutimbuzi. Plus de 5000 ménages ont été touchés. Siméon Butoyi, administrateur de la commune Mutimbuzi indique qu’ils sont en train de chercher comment assister ces gens en détresse.
X. La police de protection civile demande à la population affectée de ne pas retourner dans les maisons. Antoine Ntemako, chargé de la police de la protection civile indique que l’urgence est d’assister ces personnes en détresse.