I. Procès en appel de Germain RUKUKI, ancien employé de l’ACAT BURUNDI, en audience publique, ce vendredi à la Cour suprême, dans sa chambre de cassation. L’affaire a été mise en délibéré. Germain Rukuki est poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. L’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture ACAT Burundi dénonce des irrégularités qui ont émaillé ce Procès.
II. La fédération internationale des droits de l’homme appelle à la libération de Germain RUKUKI, qui reste détenu dans des conditions inhumaines, selon la FIDH. Hugo GABBERO, le chef de bureau de protection des défenseurs des droits de l’homme à la FIDH, explique que Germain RUKUKI n’a même pas le droit de se faire soigner, alors que son état de santé est critique, dans un contexte délicat du corona virus.
III. Les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu totalisent ce vendredi 186 jours de détention. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés d’atteinte à la sîreté intérieure du pays. Ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza où ils se rendaient pour un reportage sur les combats qui opposaient des rebelles aux forces de l’ordre.
IV. Six organisations de la société civile, à savoir ACAT Burundi, COSOME, Ligue Iteka, FORSC, APRODH et SOS Torture, regroupées en consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme, pendant la période électorale de l’année 2020, dresse un bilan négatif de la situation des droits de l’homme au Burundi, à la veille de ces élections. Justine Nkurunziza, présidente de la Coalition de la Société civile pour le Monitoring électoral, COSOME, fait savoir que les partis politiques de l’opposition ont été les premières victimes de ces violations. Certains éléments de la police et des imbonerakure affiliés au parti CNDD-FDD sont les premiers responsables de ces actes.
V. La Coalition Burundaise pour la Cour Pénale estime que la Commission Vérité Réconciliation n’est pas à mesure d’identifier, et de dater les corps des personnes exhumées à Mutobo, dans la province de Karusi. Selon Me. Lambert NIGARURA, président de la CB-CPI, cette commission n’est pas suffisamment équipée pour le faire. Il fait par ailleurs remarquer que cette commission est plutôt en train de camoufler, et d’effacer les crimes sur lesquels la Cour Pénale Internationale est en train d’enquêter. La CVR a déterré des corps qui portaient toujours des habits intacts. La même commission a fait savoir qu’il s’agissait des restes des victimes de la crise de 1972.
VI. Deux employés ont été renvoyés de l’entreprise Afritextile, ex COTEBU ce mardi. Ils rejoignent sept autres, renvoyés il y a quelques jours, suite à une grève du personnel de cette société. Ces décisions révoltent les employés d’Afritextile qui réclament à Taruk Bashir, patron de la société, le remplacement des dirigeants de cette entreprise. Le personnel les accuse de conduire la société vers la faillite. L’un des travailleurs d’Afritextile.
VII. La production du café a été bonne au cours de cette campagne café 2020-2021. Déclaration du ministre de l’agriculture et de l’élevage Déo Guide Rurema, qui annonce que les agriculteurs vont très bientôt recevoir leur rémunération. Le ministre s’exprimait au cours d’une conférence de presse, ce vendredi.
VIII. Trois personnes sont détenues depuis mercredi dernier, au cachot de police de la province Rumonge, au Sud du pays. Elles sont accusées d’avoir empêché leurs enfants d’aller à l’école, suite à une rumeur selon laquelle tous les enfants fréquentant l’école allaient être vaccinés contre COVID19.
IX. Les habitants de la ville de Muyinga s’inquiètent des cas de vols qui s’observent ces derniers jours dans cette ville. Les voleurs s’introduisent en effet dans des habitations et s’emparent du mobilier. Les habitants demandent donc à la police d’arrêter des stratégies pour traquer ces voleurs.