Edition quotidienne

Journal du 07 mai 2020

Publié le 7 mai 2020 par Rédaction

I. Le tribunal de Grande Instance de Ngozi a condamné à 5ans de prison, Pasteur Mpawenimana, un membre du parti Congrès National pour la Liberté, CNL.  Il devra également payer 100.000 FBU  d’amande et son véhicule  sera cédé au patrimoine de l’État. A sa charge également ; l’extorsion, l’enlèvement et coups et blessures, à l’endroit de 5 étudiants de l’Université de Ngozi, membres du parti CNDD- FDD lors de l’ouverture de la campagne électorale à Ngozi. Ces étudiants prenaient des photos d’immatriculation des motos et véhicules qui avaient déplacé les membres du part CNL. Pasteur Mpawenimana devra payer à ces étudiants une somme de 4.095.000 FBU pour dédommagement et 2.500.000frbu, pour les soins médicaux.

II. Deux membres du parti CNL de la Commune Butaganzwa en province Ruyigi, ont été arrêtés ce jeudi. Ils sont accusés d’avoir giflé une militante du parti CNDD-FDD qui venait de prendre de photos et des sons, sur le lieu de campagne électorale du parti CNL.

III. Plus de vingt militants du parti CNL pour la plupart des responsables, ont été interpellés dans différentes localités de la province de Makamba. Ils sont accusés d’avoir attaqué les membres du parti au pouvoir le CNDD-FDD. Certains responsables du Parti CNL indiquent plutôt que les administratifs et les imbonerakure les arrêtent injustement parce qu’ils sont des militants du parti d’Agathon Rwasa. Nos sources dans cette province de Makamba nous rapportent 46 cas arrestations des membres du parti CNL depuis le début de la campagne électorale.

IV. Une politique de deux poids deux mesures s’observe dans les déclarations des différentes autorités, dans le traitement des violations du code électoral par les membres du parti CNL et ceux du CNDD-FDD. Si les accusés sont du parti au pouvoir, il faut des enquêtes minutieuses. Mais si les accusés sont des membres du parti CNL, ces autorités ordonnent des procès en flagrances.

V. La politique de deux poids deux mesures s’applique aujourd’hui à l’endroit des membres du parti CNL, pendant cette période de campagne électorale au Burundi. Selon Maitre Janvier BIGIRIMANA, la législation burundaise et plus particulièrement le code électoral, prévoit des dispositions qui érigent en infraction, un certain nombre de comportement qui sont connus pendant la période électorale, ainsi que des peines applicables à ce genre d’infraction. Selon lui, la poursuite du ministère public aujourd’hui se concentre sur un seul parti politique CNL et exagère dans la prise de sanctions à l’endroit de ce parti, pendant que les membres du parti CNDD-FDD ne sont jamais inquiétés.

VI. Le corps de Richard Havyarimana, représentant collinaire du parti CNL à Mbogora, en commune Nyabihanga de la province Mwaro, a été retrouvé ce jeudi près de la rivière Ruvyironza. La victime était introuvable depuis 4 jours, elle avait été séquestrée et arrêtée à son domicile dans la soirée de dimanche dernier, par des chefs de la milice Imbonerakure du CNDD-FDD, selon les enquêtes de la campagne Ndondeza de l’association FOCODE. Pacifique Nininahazwe, président de cette association plaide pour la justice en faveur de  Richard Havyarimana,  précisant que les noms de ceux qui ont enlevé ce représentant du CNL à Mbogora, sont bien connus par la police judiciaire sur place à Mwaro.

VII. Les personnes présentant des symptômes du Covid 19 au Burundi n’ont pas le droit de se faire dépister, selon les informations dignes de foi recueillies à la Clinique Prince Louis Rwagasore. Les mêmes informations  affirment que  les personnes travaillant au centre de prise en charge des patients atteints du Covid 19, ont la consigne de ne pas donner les informations sur la réalité  sur le Covid à cet hôpital.

VIII. La fédération internationale des droits de l’homme ne cessera jamais de demander que les défenseurs des droits de l’homme emprisonnés soient libérés. La FIDH intervient au lendemain de la mise en délibéré du procès en appel des quatre journalistes d’ IWACU et du procès de Germain Rukuki. HUGO Gaberro, responsable du bureau de protection des défenseurs des droits de l’homme à la FIDH, indique que l’organisation reste mobilisée pour saisir les structures spécialisées de justice internationale, au sein de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples et aux nations unies.

IX. Les 4 reporters du groupe de presse Iwacu totalise ce jeudi 199 jours d’incarcération. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza le 30 janvier, à une peine de 2 ans et demi de prison, et une amande d’un million de Franc Burundais chacun. Le président du siège était Parfait Muvunyi, assisté par Ihuwitonze Eric et Kaneza Clarisse. Le substitut du procureur à Bubanza, Ntamikevyo Jean Marie Vianney, avait requis à ces journalistes une peine d’emprisonnement de 15 ans. Pour rappel ; ces journalistes du groupe de presse Iwacu avaient été arrêtés le 22 octobre 2019 à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur les affrontements qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état.

X. La joie est immense pour les réfugiés burundais du camp de Mulongwe en République Démocratique du Congo. Ils viennent d’avoir un marché tout autour du camp. Ces réfugiés disent qu’ils marchaient de longues distances pour se rendre au marché.

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