I. Quatre cadres du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé au Burundi viennent de recevoir un avis d’expulsion. C’est une lettre signée par le ministre des Relations extérieures, Ezéchiel Nibigira. Les concernés sont : le représentant de l’OMS, Walter Kazadi Mulombo ainsi que trois experts : Tarzy Daniel, Ruhana Mirindi Bisimwa et Jean Pierre Mulunda Nkata, qualifiés dans le texte de persona non grata. Les quatre sont sommés de quitter le territoire du Burundi avant le 15 mai. Le ministre ne précise pas le motif cette décision, mais fait mention d’une note verbale adressée à l’OMS le 12 mai.
II. Cela fait 5 ans qu’une tentative de putsch a eu lieu pour renverser le pouvoir de Pierre Nkurunziza, c’était le 13 Mai 2015. C’était après deux semaines de manifestations contre l’annonce de Nkurunziza, de briguer un 3ème mandat. Il s’en est suivi une répression sanglante des forces de l’ordre, en collaboration avec les membres de la milice imbonerakure. Des centaines de personnes ont été tuées, des centaines de milliers d’autres ont fui le pays, d’autres croupissent en prison.
III. Le putsch du 13 mai 2015 est tombé comme pour refuser d’enterrer l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation du peuple Burundais. C’est en tout cas ce qu’indique Vital Nshimirimana, alors président du mouvement Halte au 3e mandat de Pierre Nkurunziza. Pour lui, les militaires qui ont opéré ce putsch s’inscrivaient dans la même logique que les manifestations réprimées de façons disproportionnées par les forces de l’ordre.
IV. Kigingi Samson, un membre du parti CNL, est détenu au cachot de police de Gatumba depuis ce mardi. Il a été arrêté à son domicile dans la zone Rukaramu, commune Mutimbuzi, province de Bujumbura dans la nuit de ce lundi par des imbonerakure. Dans la même localité, quatre autres membres du CNL ont fui la même nuit. Tous ignorent les motifs de ces arrestations. Mais des témoignages pointent du doigt le chef de zone Rukaramu qui serait le principal instigateur de la chasse aux partisans d’Agathon Rwasa. Témoignage d’un habitant de cette zone.
V. La police burundaise persiste et signe. Elle accuse le parti CNL d’être de loin le principal fauteur de trouble. C’est ce qui ressort du rapport hebdomadaire de la police nationale sur la campagne électorale. Cette police demande à tous ceux qui sont dans la course électorale de respecter la loi, afin de permettre une compétition démocratique.
VI. La police du Burundi continue à accuser de façon flagrante les membres du parti CNL. Selon elle, ces derniers sont les seuls auteurs des infractions commises pendant la campagne électorale. Pourtant, les médias ne cessent de rapporter les abus de la milice Imbonerakure. C’est ce que dénonce l’avocat et secrétaire général du FOCODE, Me Janvier BIGIRIMANA.
VII. Aucun apprenant ne devrait être contraint ou sensibilisé à participer à des réunions politiques dans les enceintes de son école. C’est l’éclairage d’Eulalie NIBIZI, ancienne présidente du syndicat des enseignants STEB. Elle fait remarquer que les autorités scolaires qui entrainent les élèves dans ces meetings, ou qui organisent des réunions politiques dans les établissements scolaires, et à l’intention des élèves, violent le règlement scolaire.
VIII. Eulalie NIBIZI interpelle les directeurs d’écoles. Pour elle, ils doivent respecter la neutralité du milieu scolaire pour donner une meilleure éducation et garantir un bon avenir aux apprenants que le pays leur a confiés.