I. Le gouvernement va saisir la Cour constitutionnelle pour constat de vacance de poste à la présidence de la République. La décision a été prise ce soir au cours du conseil des ministres réuni à cet effet. Les ministres ont débattu sur ce seul point qui était à l’ordre du jour. La Cour constitutionnelle statuera alors sur les mesures qui s’imposent pour résoudre ce problème.
II. A ce propos, justement, ni la constitution de 2005, ni la constitution de 2018 n’ont prévu d’article stipulant qui allait succéder à un président au cas où sa mort interviendrait après l’élection de son successeur. Selon Dieudonné Bashirahishize, la raison pour laquelle la constitution avait prévu que l’intérim soit assuré par le président de l’assemblée nationale, c’était pour organiser les élections. Or, les élections ont déjà eu lieu. Dans ce cas, pour maître Dieudonné Bashirahishize, la décision revient à la cour constitutionnelle de nommer qui va occuper le poste vacant du chef de l’Etat.
III. D’habitude, le président de la République prêtait serment devant les deux chambres réunies. Mais il se trouve que les élections sénatoriales n’ont pas encore eu lieu. Dans ce cas, Evariste Ndayishimiye devrait prêter serment devant la cour constitutionnelle, si jamais, il est désigné pour succéder directement au président Pierre Nkurunziza. Maître Dieudonné Bashirahishize.
IV. Le maire de la ville de Bujumbura porte à la connaissance de la population urbaine que durant cette période de deuil de 7 jours décrétée par le gouvernement burundais, suite à la mort de l’ancien président Pierre Nkurunziza, que les activités de loisirs sont suspendues. C’est notamment la musique dans les bistrots, dans les restaurants, les salons de coiffure, les voitures lance-voie ou de promenade et tout autre lieu de rassemblement, exceptés les chansons qui font louange à Dieu. Seules les fêtes de mariage, l’enterrement et les levées de deuil sont autorisées.
V. Pierre Nkurunziza laisse derrière lui un héritage de répression impitoyable. C’est le constat de Human Right Watch. Selon le communiqué sorti par l’organisation de défense des droits de l’homme, la mort de Nkurunziza offre une opportunité aux futurs dirigeants d’assurer des garanties concrètes en matière de droits humains, mais aussi d’établir les responsabilités pour les violations commises dans le passé.
VI. Pas de répit pour les membres du parti CNL malgré le deuil national. Ils disent que les administratifs à la base les empêchent d’exercer leurs activités quotidiennes. Pire, ils subissent des menaces de voir des membres de leurs familles sacrifiés pendant cette période de deuil.
VII. Les conséquences de la pandémie du coronavirus continuent de se manifester dans la province Rumonge. Selon les informations recueillies dans cette province, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. Certains produits alimentaires sont presque introuvables au marché. Une situation qui inquiète la population.
VIII. Le travail reprend ses droits chez les chauffeurs de la compagnie Interpetrol. Cela fait une semaine qu’ils ont arrêté leur grève. Certaines de leurs revendications ont eu des promesses de concrétisation. C’est le cas des contrats de travail et de respect de la loi au service. Mais un différend pose toujours problème. Il s’agit du recouvrement de l’indemnité de transport sur les pertes du carburant subies sur le trajet Dar-Es-Salam – Bujumbura, communément appelées transit loss. Il a été mis sur place des commissions composées des représentants des chauffeurs et de la direction, pour un meilleur dialogue entre les deux parties sur les revendications.