Edition quotidienne

Journal du 25 juillet 2020

Publié le 25 juillet 2020 par Rédaction

I. Les familles de deux détenus au cachot de Bururi demandent la libération des leurs. Ces derniers sont accusés avec cinq autres personnes, d’avoir tabassé un jeune Imbonerakure sur la colline Bitezi, en commune Matana. Ce qui étonne ces familles est que les cinq ont été relâchés plus tard, par le parquet de Bururi. Ils auraient versé des pots de vins. Les deux détenus croupissent au cachot alors qu’ils partageaient la même charge et le même accusateur avec les cinq libérés.

II. L’image de la magistrature est mal perçue par les Burundais et les étrangers. C’est ce qu’a avoué la toute nouvelle ministre burundaise de la justice. C’était lors dans sa première rencontre avec les représentants et cadres de la magistrature. Jeannine Nibizi a indiqué que sa priorité sera de redorer son blason, en luttant contre l’impunité et la corruption qui gangrènent ce corps. Par ailleurs, la ministre a donné ordre que tous les prévenus incarcérés qui n’ont jamais comparu devront être entendus dans une période maximale de deux mois.

III. C’est une mission impossible. C’est le constat de Vital Nshimirimana, ancien président du syndicat des magistrats du Burundi. Pour lui, si Jeannine Nibizi met en œuvre les actions qu’elle a annoncées, elle sera à contre-courant du système dont elle fait partie. Vital Nshimirimana, ancien président du SYMABU.

IV. Grogne chez les réfugiés burundais souffrant de maladies chroniques, vivant au camp de Mulongwe en République Démocratique du Congo. Selon des témoignages, ils ne bénéficient d’aucune assistance, que ce soit au niveau des médicaments ou des examens médicaux. Ces réfugiés disent être préoccupés par la dégradation de leur état de santé.

V. La Tanzanie devrait cesser tous les actes visant à contraindre les réfugiés burundais à rentrer au pays. Appel lancé par Maître Janvier BIGIRIMANA, juriste et défenseur des droits humains.  Jeudi dernier, 12 réfugiés burundais du camp de Mtendeli ont été enlevés. En l’espace de deux mois, une dizaine d’autres du camp de Nduta ont été arrêtés et portés disparus, selon des sources sur place. De l’avis de Maître Janvier BIGIRIMANA, ces enlèvements et autres discours ayant pour objectif de chasser ces réfugiés de la Tanzanie constituent une violation des droits des réfugiés.

VI. Aujourd’hui, le mini-magazine « Au cœur de la société » est consacré à une intervention publique du nouveau président de la République du Burundi, qui est qualifié de discours de haine par certains experts.

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