I. Un corps sans vie a été découvert, emballé dans un sac au matin de ce lundi au Quartier Twinyoni, zone Kamenge en Mairie de Bujumbura. Cette personne aurait été tuée dans un autre quartier dans la nuit de ce dimanche, pour être jeté à cet endroit. En moins d’une semaine, quatre corps sans vie ont été retrouvés dans la Mairie de Bujumbura, les auteurs et mobiles de ces assassinats restent inconnus.
II. Douze personnes ont été tuées dans les communes de Muhuta et Bugarama dans la province de Rumonge. Elles avaient été enlevées par un groupe d’hommes armés, qui a mené une attaque dans ces communes hier dimanche. Les forces de l’ordre ont poursuivi ce groupe ce lundi matin, de fortes explosions ont retenti dans la forêt où seraient logés ces assaillants.
III. Une femme âgée de 29 ans a été tuée à son domicile la nuit du 23 au 24 août sur la colline Gasasa, en zone et commune Muyinga. La victime a été étranglée dans sa chambre par des personnes non encore identifiées selon des voisins. Son mari venait de passer deux ans en Tanzanie, où il était parti à la recherche d’emplois selon la même source. Trois suspects dont son beau-père et ses deux beaux-frères ont été arrêtés par la police pour des enquêtes. La criminalité est montée d’un cran en zone de Rugari au courant de ce mois d’août. Six personnes ont été tuées dont cinq d’une même famille, brûlées dans leur maison.
IV. Frédéric Bamvuginyumvira qui fut 1er vice-président de la république s’inquiète face à ces cas de tueries. Il fait remarquer que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye a amené d’autres formes de criminalités.
V. C’est dans ce contexte que se sont tenues les Elections collinaires ce lundi dans tout le pays. Selon nos sources dans les différents bureaux de vote, ce scrutin a connu un faible taux de participation. Motif selon nos sources : certains candidats ont été exclus de la course par les commissions électorales communales indépendantes. De plus, certaines personnes estiment que ces élections sont sans enjeux majeurs.
VI. Rapatriement de certains réfugiés burundais du centre de transit de Lusenda en RDC. Les mauvaises conditions de vie sont à l’origine de ce retour dans leur pays, selon ces réfugiés. Cela fait en effet plus de quatre mois que ces réfugiés ne bénéficient plus d’assistance alimentaire. De plus, ils ne sont pas autorisés à sortir du camp pour aller chercher du travail. Les réfugiés qui sont restés, réclament la libre circulation aux alentours du camp pour chercher quelque chose à se mettre sous la dent.
VII. Le Mouvement d’Actions Patriotiques-MAP Burundi Buhire demande au gouvernement du Burundi de montrer sa volonté politique dans le rapatriement volontaire des réfugiés. Cela apparait dans un communiqué de presse de ce lundi. Un communiqué dans lequel MAP-Burundi Buhire demande la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinions, la liberté effective de la presse et la répression des crimes de sang. Léonce Maniriho est le commissaire chargé des questions humanitaires des réfugiés et des déplacés intérieurs au sein du mouvement MAP-Burundi Buhire.
VIII. Le Mouvement d’Actions Patriotiques-MAP Burundi Buhire demande également au gouvernement du Burundi de penser plus à transformer des sites de déplacés de guerre de 1993 en centres urbains, qu’a les refouler de force vers les collines d’origine. Léonce Maniriho, le commissaire chargé des questions humanitaires, des réfugiés et des déplacés intérieurs.
IX. Le Président Evariste NDAYISHIMIYE appelle les hauts cadres de son administration à se préparer pour la déclaration de leur patrimoine conformément à la loi anti-corruption dans deux semaines. De son côté, Faustin NDIKUMANA qui milite en faveur de la bonne gouvernance salue l’appel du président, il fait toutefois remarquer que la loi anti-corruption reste lacunaire. L’on demande qu’elle soit révisée pour sa mise en application effective.