I. La situation reste tendue dans les communes de Muhuta et Bugarama dans la province de Rumonge, après l’attaque d’hommes armés dimanche dernier. Des sources sur place indiquent que dans différentes localités de ces communes, des coups de feu se font toujours entendre. Depuis hier, des sources sur place parlent de trois blessés liés à cette insécurité. La population locale est dans une peur panique.
II. Les attaques armées n’ont rien de surprenant. Il s’agit de personnes qui défendent leurs droits. L’analyse est de Jérémie MINANI, président du parti de l’opposition RDB. Il estime que la prise des armes est la conséquence du refus du gouvernement burundais de rejoindre la table des négociations avec ses opposants. Jérémie Minani appelle le gouvernement à se ressaisir pour dialoguer avec tous les protagonistes et éviter des guerres fratricides inutiles.
III. Les jeunes enfants qui ont été présentés sur les réseaux sociaux comme des combattants capturés ne sont pas réellement des rebelles. Selon des habitants de Mukike et Mugamba qui les ont reconnus, ils étaient tout près de chez eux et loin du lieu où se déroulaient les combats.
IV. Emmanuel Sinzohagera est le nouveau président du Sénat burundais. Il a été élu à l’unanimité par ses pairs. Pasteur de son état, il succède ainsi à Révérien Ndikuriyo qui a passé cinq ans à la tête de cette Chambre haute. Jusque-là, Emmanuel Sinzohagera était chargé des finances du parti CNDD-FDD. Spès Caritas Njebarikanuye, elle, garde son fauteuil de 1er vice-président du Sénat, le 2e vice-président est Cyriaque Nshimirimana
V. Certains des réfugiés de Mahama qui sollicitent le rapatriement affichent des comportements subversifs. Une observation faite alors que le travail d’enregistrement de ceux qui veulent regagner le Burundi va bon train.
VI. Près de 560 réfugiés burundais sont enregistrés sur la liste de ceux qui veulent rentrer de manière volontaire à partir de ce jeudi 27 août. C’est ce qu’indique la porte-parole du bureau du HCR au Rwanda. Elise Villechalane précise néanmoins que le nombre de ceux qui seront rapatriés sera connu après les résultats du test de Covid, comme cela a été convenu par les deux gouvernements burundais et rwandais. Au total, 1800 réfugiés urbains et du camp de Mahama ont déjà manifesté leur désir de rentrer.