I. Six personnes tuées, 5 autres grièvement blessées par balles, une autre enlevée, tel est le bilan d’une attaque armée hier soir vers 20h à la colline Nyarumanga, en commune Matongo de la province Kayanza. Les assaillants sont venus de la forêt naturelle de la Kibira selon des témoins. Parmi les victimes, quatre sont des hommes, deux autres étaient élèves à l’école fondamentale. Le gouverneur de la province KAYANZA ne nie pas cette attaque. Colonel Rémy CISHAHAYO appelle la population à la sérénité
II. Deux pirogues de pêche ont été incendiées hier sur la rive du lac Tanganyika dans la ville de Rumonge, au sud du pays. Ce sont des militaires de la marine qui patrouille dans les eaux du lac Tanganyika, qui ont mis le feu à ces embarcations selon des sources sur place. Selon des sources militaires, elles ont été démolies pour avoir transporter de présumés rebelles qui allaient attaquer la ville de Rumonge.
III. Les habitants des communes où sont signalés les groupes armés sont mobilisés par l’administration locale pour faire des rondes nocturnes. Celui qui ne participe pas à ces rondes doit payer une amende de dix mille francs. Dans certaines localités, tout homme adulte et valide qui ne va pas faire les rondes nocturnes est passé à tabac par des imbonerakure, jeunes affiliés au parti CNDD-FDD.
IV. A ce propos Chauvineau Murwengezo, président de la coalition CFOR-ARUSHA estime que les rondes nocturnes ne sont pas du ressort de la population.
V. L’Union européenne n’aura pas de base remarquable pour pouvoir renouveler le partenariat avec le Burundi, car la situation des droits de l’homme ne s’est pas améliorée. C’est ce que déclare Vital Nshimirimana, le délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile. Jeudi, le représentant de l’UE a été reçu en audience par le premier ministre pour discuter d’une probable levée des sanctions contre le Burundi. Vital Nshimirimana espère que l’UE va plutôt continuer à maintenir la pression, pour que le Burundi respecte les droits de l’homme.
VI. Le principe de séparation des pouvoirs politiques des pouvoirs techniques est le fondement de la bonne gouvernance, du développement économique et de la stabilité politique. Ce sont les propos de Faustin Ndikumana, économiste et activiste des droits humains. Faustin Ndikumana demande à l’Etat d’appliquer à la lettre la loi en la matière, pour qu’il y ait égalité des chances. Il fait remarquer que les conséquences néfastes seront nombreuses si cette loi n’est pas appliquée.