I. Commémoration aujourd’hui 13 octobre, du 59ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, Héros de l’indépendance du Burundi. A l’occasion ; le ministre de l’intérieur Gervais Ndirakobuca a dans son discours ; dit que l’indépendance est une réalité au Burundi ; en témoigne les élections de 2020 sans aide extérieure. Le parti Uprona non reconnu par le pouvoir constate que les autorités burundaises font exactement le contraire de ce que prônait le Prince Louis Rwagasore.
II. Cinq ans se sont écoulés déjà après l’assassinat du journaliste Christophe Nkezabahizi et toute sa famille, c’était dans l’après-midi du 13 Octobre 2015. La famille a été attaquée par les agents de la police en charge de la protection des institutions, à son domicile, au quartier 3 de la zone urbaine de Ngagara. Jusqu’aujourd’hui, la vérité n’est pas encore connue sur cet assassinat.
III. Dans son rapport sur la situation des Droits de l’Homme au Burundi de la lutte contre l’impunité, la coalition burundaise pour la cour pénale internationale CB-CPI fait savoir que le changement tarde à se manifester, au moment où la politique de terreur et de répression continue au Burundi. Selon Me. Lambert NIGARURA président de cette coalition, il n’y a pas d’espoir pour une justice indépendante et non instrumentalisée au Burundi.
IV. Les propos de Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l’intérieur, la sécurité publique et le développement communautaire, appelant la population à surveiller et à alerter pour toute personne d’expression rwandaise ; sont des propos qui risquent de plonger le pays dans les crimes graves et ou crimes de génocide. C’est du moins l’observation de maitre Janvier Bigirimana qui indique que sous d’autres cieux ; des propos pareils devraient être sanctionnés par une poursuite judiciaire.
V. Plus de vingt familles des réfugiés congolais banyamulenges ont été chassés depuis ce samedi 09 octobre 2020 du centre urbain de Muyinga. Ces réfugiés banyamulenge, chassés par la police en collaboration avec l’administration, crient à l’injustice, leurs compatriotes d’ethnies Babemba et Bafurero ne sont pas concernés par la mesure.
VI. Les femmes qui mettent au monde des bébés prématurés à l’hôpital de FOTA dans la province de Mwaro font face à un manque d’une couveuse, appareil de surveillance des prématurés. Ces femmes sont obligées de se déplacer vers les hôpitaux de Kibumbu ou de Kiganda. L’hôpital de FOTA ne disposant pas d’ambulance, l’irresponsabilité est endossée au médecin directeur de l’hôpital FOTA.
VII. Les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu totalisent aujourd’hui 358 Jours à la prison centrale de Bubanza. Ils ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bubanza, et doivent purger une peine de 2ans et demi de prison, et payer une amende d’un million de FBU chacun. Ils ont été arrêtés le 22 Octobre dernier à Bubanza, alors qu’ils se rendaient en commune Musigati, couvrir les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles. Ces 4 journalistes, Christine KAMIKAZI, Agnès NDIRUBUSA, Térence MPOZENZI et Egide HARERIMANA sont accusés de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’état. Les organisations internationales des droits de l’homme et des professionnels des médias trouvent qu’ils sont emprisonnés injustement et ne cessent de demander qu’ils soient libérés sans condition.