Edition quotidienne

Journal du 17 oct 2020

Publié le 17 octobre 2020 par Rédaction

I. La vie de l’ancien député Fabien BANCIRYANINO est menacée. Il n’a pas le droit de se déplacer à l’intérieur de la prison centrale de Bujumbura où il est incarcéré, pour faire une petite marche et ses pieds commencent à enfler. Selon Jean Claude NTIBURUMUNSI, responsable du département juridique au sein de l’ACAT-BURUNDI, le directeur de la prison centrale de Bujumbura devrait respecter les droits des détenus, conformément à la législation tant nationale qu’internationale que le Burundi a ratifiée.

II. Nos consœurs et confrères du journal Iwacu totalisent ce samedi 362 jours derrière les barreaux. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison et une amende d’un million de francs chacun. Pour rappel, ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier à Bubanza alors qu’ils se rendaient en commune Musigati, pour un reportage sur des affrontements, qui opposaient des rebelles et les forces de l’ordre. Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana sont accusés de tentative de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

III. Après Rumonge, la Commission vérité réconciliation a exhibé ce samedi, les restes de personnes que la CVR dit avoir été tuées en 1972, en province Makamba. La cérémonie s’est déroulée sur la colline et zone Gikuzi en commune Vugizo. Pierre Claver Ndayicariye, président de cette commission, a précisé que la CVR a travaillé dans les communes Mabanda, Vugizo, Makamba et Kayogoro. Au total, mille cent quatre-vingt-onze (1191) ossements ont jusque-là été trouvés. Pierre-Claver Ndayicariye a ajouté qu’il reste de fouiller 16 fosses communes qui leur ont été indiquées.

IV. La Commission vérité et réconciliation CVR a présenté ce vendredi à Rumonge 1221 restes des corps des personnes, qui auraient été assassinées en 1972. Le président de l’Assemblée nationale qui était présent dans ces activités, s’en est pris à la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi.  Gélase Ndabirabe a dit que cette commission n’a jamais enquêté sur les crimes commis en 1972. Charles Mukasi, un ancien président de l’UPRONA, trouve que ces propos du président de l’assemblée nationale ne visent qu’à se tirer d’affaire et à se déculpabiliser. Pour lui, rien ne justifie que ces restes exhumés sont de 1972, aussi longtemps que plusieurs crimes ont été commis depuis l’arrivée du CNDD-FDD au pouvoir.

V. L’idéologie de génocide, l’impunité, la corruption ou encore les violations massives des droits de l’homme, sont entre autres les problèmes qui gangrènent le peuple burundais actuellement. Ces défis sont relatés par Maitre Dieudonné Bashirahishize, dans son livre intitulé « BURUNDI. UNE NATION PRISE EN OTAGE ». Il a présenté publiquement ce livre ce samedi à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il accuse les responsables du pouvoir en place.

VI. Maitre Dieudonné Bashirahishize appelle la population burundaise à plus de conscience et à sauver sa patrie.

VII. La banque mondiale compte offrir une enveloppe de 12 milliards de dollars américains pour aider les pays en voie de développement, à financer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements contre le nouveau coronavirus (COVID-19). C’est du moins le contenu d’un communiqué publié au sortir de la réunion du Conseil des administrateurs de la Banque mondiale tenue aux Etats-Unis d’Amérique dans la ville de Washington.

VIII. Grogne chez les habitants de la ville de Kayanza. Ils crient leur ras-le-bol de voir certains criminels relaxés par la justice sans avoir été jugés. Ces habitants parlent notamment de personnes accusées d’actes de banditisme, suivis parfois d’assassinat. Sentiment d’indignation exprimé du fait que tout récemment, une trentaine de présumés bandits ont été remis en liberté, sans aucun jugement.

IX. Le mini-magasine Au Cœur de la Société nous parle de la situation alimentaire des Burundais à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre de chaque année.

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