I. Les prévenus dans le dossier Ndadaye rejettent le verdict rendu le 19 Octobre dernier par la cour suprême, concernant l’assassinat du Président Melchior Ndadaye. Dans un communiqué, ils font remarquer qu’il s’agit d’un procès purement politique et qui viole l’accord d’Arusha et le droit de tout citoyen à un procès équitable. Ils affirment qu’ils comptent faire appel devant les juridictions nationales et internationales. A rappeler que Pierre Buyoya et 15 de ses anciens collaborateurs ont été condamnés par contumace, à une peine de prison à perpétuité, 3 autres ont écopé de 20 ans de prison et un qui a été blanchi. Les condamnés devront payer plus de 100 milliards de francs burundais au titre de dédommagement matériel et moral.
II. Nous sommes le 21 octobre 2020, le Burundi commémore le 27ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior NDADAYE. Une messe en sa mémoire a été célébrée à la chapelle de la paroisse Saint Michel. Dans son homélie, l’Archevêque de Bujumbura, Gervais Banshimiyubusa, a appelé les autorités du pays à renforcer la démocratie que prônait le président NDADAYE, héros de la démocratie.
III. Plus de 150 élèves tutsis ont été sauvagement tués au lycée de Kibimba à la suite de l’assassinat de Melchior Ndadaye, le même jour 21 octobre 1993 ; mais la commémoration de ce triste anniversaire n’a pas eu lieu suite à une décision du gouverneur de Gitega. L’association AC Génocide section CANADA condamne cette décision. Elle considère que cette interdiction constitue une torture morale éxercée contre les victimes et les survivants de ce massacre. Emmanuel Nkurunziza ; secrétaire général de l’association AC GENOCIDE CIRIMOSO ; section CANADA.
IV. Une Sexagénaire de la colline Gisebeyi en commune Gashoho, de la province Muyinga, a été tuée hier soir à son domicile par des gens non encore identifiées, selon des informations recueillies sur place. Des témoins affirment que la victime a reçu plusieurs coups de machette au niveau de la tête. La famille de la victime la soupçonnait d’être une sorcière. Deux personnes dont le conjoint de la victime et sa fille ont été placées en garde à vue pour des raisons d’enquête.
V. Dr Jean Minani ancien député élu dans la circonscription de Kirundo appelle les jeunes de cette province, à éviter d’être manipulés par certains responsables provinciaux du parti CNDD-FDD. Des informations recueillies au sein des habitants de cette province du nord du pays ont fait état de réunions organisées samedi dernier au chef-lieu de Kirundo à l’intention des jeunes affiliés au parti CNDD-FDD. Le chef de la jeunesse Imbonerakure dans cette province aurait, au cours de ces rencontres, appelé les imbonerakure à tuer les militants des partis de l’opposition. Pour Jean Minani, le gouvernement du Burundi devrait se saisir de ce cas.
VI. Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye paiera pour l’emprisonnement de Fabien Banciryanino puisqu’il est poursuivi par la justice pour avoir bien exercer ses fonctions. Propos d’Innocent Muhozi, président de l’observatoire de la presse burundaise. Il réclame sa libération
VII. Fabien BANCIRYANINO est poursuivi pour rébellion, dénonciation calomnieuse et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Fabien BANCIRYANINO avait passé six jours au cachot du Bureau Spécial de Recherche BSR, avant d’être transféré à la prison de MPIMBA. Jusqu’à présent, l’ancien député n’a pas encore été présenté à un juge.
VIII. Ce 21 octobre 2020 marque le 34ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Pour les défenseurs des droits de l’homme au Burundi, les Burundais n’ont pas encore profité des avantages contenus dans cette charte, parce qu’ils sont mal gouvernés.
IX. A l’Est du Rwanda dans le district de Bugesera, des réfugiés burundais basés dans le secteur de Nyamata et des Rwandais se sont organisés et ont créé une coopérative pour des activités agricoles et d’élevage.