I. Huit personnes détenues dans le cachot de la Brigade Gatumba au Sud de Bujumbura auraient été tuées par le chef de cette brigade. Selon Pacifique Nininahazwe, coordinateur du projet Ndondeza, 4 de ces personnes auraient été tuées par balles et c’est la tête qui a été visée. La police affirme que ces 4 hommes ont été tués par un policier, parce qu’ils tentaient de s’échapper. Pacifique Nininahazwe demande à la Commission nationale des droits de l’homme de mener des enquêtes pour connaitre les auteurs de ce crime.
II. Les étudiants de l’université du Burundi joignent leur voix à celle du personnel. Selon les étudiants, il y a risque d’un arrêt des cours si le gouvernement ne parvient pas à satisfaire les doléances du personnel sur la pension complémentaire. Les agents ont récemment averti qu’ils peuvent recourir à un mouvement de grève en cas de besoin. A ce sujet, professeur Paul Nkunzimana, ancien leader du syndicat des travailleurs de l’université du Burundi, lance une alarme. Pour lui, cela risque de provoquer la chute de cette université de référence, si le gouvernement ne prend pas au sérieux la question des pensions de ses employés. Professeur Paul Nkunzimana.
III. Le recensement des fonctionnaires en cours cache beaucoup de choses. Il se fait dans un contexte particulier, où les autorités burundaises font la promotion du message de haine contre une partie des Burundais. C’est l’avis de Vital Nshimirimana, président du Forum pour le renforcement de la société civile. Selon lui, ce recensement non consensuel devrait s’arrêter dans l’immédiat.
IV. Même inquiétude du côté de l’opposition. Pour la coalition CFOR Arusha, par exemple, ce recensement de tous les fonctionnaires va à l’encontre de la constitution de la république du Burundi. Fréderic Bamvuginyumvira est le président en exercice de la CFOR Arusha. Selon toujours lui, ce que cache ce recensement finira par se savoir.
V. Une pensée pour nos consoeurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent aujourd’hui un an et sept jours d’incarcération. Souvenez-vous, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana ont été arrêtés le 22 octobre l’année dernière à Bubanza. Ils se rendaient en commune Musigati dans cette province, pour un reportage sur des affrontements entre les forces de l’ordre et des rebelles. Ils sont accusés de tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison et à une amende d’un million de francs burundais chacun.