I. Jean Pierre Bukuru arrêté par des éléments du Service National de Renseignement à Kamenge, il y a deux semaines, a été retrouvé mort, après 10 jours d’incertitude. Jean Pierre Bukuru était un jeune rabatteur au parking dit COTEBU en Mairie de Bujumbura. Sa famille a reçu la photo de son cadavre, égorgé, les bras ligotés. Pacifique Nininahazwe, coordonnateur de la campagne Ndondeza démontre dans cet assassinat la main visible de Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu, connu pour être souvent cité dans beaucoup de crimes de ce genre.
II. Trois personnes décédées, dont un enfant et quatre autres blessés. C’est le bilan d’un accident de circulation, qui s’est produit dans l’après-midi de ce vendredi sur la colline Masango, de la commune et province Muramvya.
III. La décision de l’administrateur de la commune Ruhororo intimant les femmes de rentrer avant 20h00, viole les lois nationales et conventions internationales que le Burundi a ratifiées en matière de libertés publiques. La constitution burundaise elle-même donne les mêmes chances aux hommes comme aux femmes. C’est la réaction de Me Gustave Niyonzima, avocat et défenseur des droits humains, qui précise que seul le parlement a les prérogatives de légiférer sur la loi et que les sanctions que l’administrateur promet seront sans référence.
IV. C’est le manque d’eau qui s’observe dans la zone Gatumba en province de Bujumbura. La conséquence est la crainte de la population de la propagation des maladies des mains sales, surtout chez les enfants. Les habitants sont contraints de puiser dans des rivières. Une situation que confirme le médecin provincial de Bujumbura.
V. 168 personnes ayant effectué une enquête en mars dernier pour le compte de l’Institut de statistiques et d’études économiques du Burundi réclament leur dû. Ils disent en effet depuis la fin de leur travail en avril dernier, l’ISTEEBU ne leur a pas versé la dernière tranche de leur paye. Ils exigent donc d’être régularisés.
VI. Grogne depuis ce vendredi chez les directeurs des écoles fondamentales et post-fondamentales de la commune de Kayanza. La cause : le directeur communal de l’enseignement, Abel Nteziryayo qui les oblige à payer une somme allant de 5000 à 15.000 francs. Cette somme serait destinée au paiement des boissons consommées le jour de la célébration de la journée internationale dédiée à l’enseignant. Ces directeurs qualifient cette mesure de vol car ils disent n’avoir pas consommé ces boissons.
VII. La commune Rumonge a enfin son nouvel administrateur. Après tout un mois de difficiles tractations, c’est Jérémie Bizimana qui a été élu ce samedi pour occuper ce poste. En plus des conseillers communaux, des délégués du ministère de l’Intérieur et du gouverneur étaient présents lors du vote. Le choix de l’administrateur avait posé d’énormes problèmes parce que des membres du parti CNDD-FDD spéculaient sur ce poste.
VIII. L’impunité qui a toujours caractérisé les crimes commis contre les journalistes au Burundi. C’est le sujet du mini-magasine au Cœur de la société de ce samedi. Une impunité qui continue jusqu’à nos jours.
IX. Une pensée pour nos quatre consœurs et confrères du journal Iwacu qui totalisent aujourd’hui 383 jours d’incarcération. Ils sont accusés de tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils ont été condamnés à deux ans et demi de prison et à une amende d’un million de francs burundais chacun.