I. L’ancien Président du Burundi Pierre Buyoya a été inhumé ce mardi à Bamako au Mali. Les cérémonies ont commencé par une messe de requiem célébrée en mémoire du défunt à la cathédrale Sacré-Cœur de Bamako. L’enterrement du Président Pierre Buyoya a vu la participation de plusieurs hautes autorités. Son enterrement est provisoire comme l’a annoncé sa famille. Elle espère rapatrier le corps du défunt quand le Burundi aura retrouvé la paix et la sécurité. Rappelons que depuis la mort de Pierre Buyoya, le gouvernement du Burundi n’a sorti aucun communiqué de condoléances. Signalons également qu’aucune autorité n’a représenté le Burundi dans son enterrement. Le président Pierre Buyoya a dirigé le Burundi pendant 13 ans. Il est décédé le 18 décembre 2020 à l’âge de 71 ans.
II. L’appareil judiciaire burundais reste sous l’influence de l’exécutif devant les procès concernant les membres du parti au pouvoir, ainsi la justice hésite d‘interpréter la loi. C’est l’analyse de Janvier Bigirimana, juriste de formation après le verdict prononcé par le tribunal de grande Instance de la province de Gitega dans la soirée de ce lundi. Quatre ans de prison et une amande de 2.000.000 de francs contre Aimé Irambona, le responsable adjoint de la ligue des jeunes Imbonerakure dans cette province, qui a été surpris en possession d’un cadavre décapité. Le procureur de la République avait requis une peine à perpétuité à l’endroit de ce responsable du service de l’urbanisme à Gitega. Pour Janvier Bigirimana il y a une main invisible dans ce procès.
III. Une somme de 50.000 Francs chacun, c’est l’amande infligée à chacun des commerçants de bière au chef lieu de la province de Rumonge. Ils sont accusés de spéculation à la commercialisation des produits BRARUDI jusqu’à les cacher afin d’augmenter les prix. La mesure est prise après que les consommateurs aient dénoncé ces pratiques des commerçants du chef lieu de Rumonge.
IV. Les juges du Tribunal de Grande Instance de Bubanza ont siégé en chambre criminelle dans une affaire de flagrance de l’accusé Barutwanayo Evariste qui a tué sa femme, dans la nuit du 23 au 24 de ce mois. Le substitut du procureur a requis une peine d’emprisonnement à perpétuité, l’accusé n’a pas nié les faits. La famille éprouvée demande une indemnité pour élever les enfants laissés. L’affaire a été entendue pour la deuxième fois, le substitut du procureur a accusé Barutwanayo de tuer sa femme par préméditation. Consolate Nizigiyimana laisse 2 enfants dont l’un est âgé de 3 ans et l’autre de 9 mois.
V. Arrestation hier soir d’une fille accusée de tuer son bébé qu’elle venait de mettre au monde. Les faits se sont déroulés sur la colline Gisanze de la commune et province Bururi. La population environnante exhorte l’administration et la justice à tout faire pour couper-court à ce phénomène.
VI. Les associations qui font le trafic humain vers les pays du golfe persique ne font pas seulement le recrutement des femmes et filles qui vont travailler dans ces pays arabes. Elles font un long processus jusqu’à l’octroi des visa et le ticket de transport aérien. La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe s’est entretenue avec une des personnes qui facilitent le transit vers ces pays. Pour lui, le fait que l’état se trouve des fois dans l’incapacité d’agir c’est parce qu’il y a dans ce trafic des sommes énormes d’argent qui sont collectées et des fois les trafiquants deviennent plus fort que l’Etat.
VII. En province de Kayanza s’observe des violences basées sur le genre perpétrées par les femmes à l’endroit de leurs conjoints. Parmi ces violences, on cite les femmes qui se séparent de leurs maris leur laissant de très petits enfants. Il est également rapporté par ces mêmes hommes, que certains sont battus, parfois par la femme toute seule ou conjointement avec les enfants. Certains hommes battus qui se sont confiés à la Radio Inzamba indiquent qu’ils n’osent pas dénoncer ces bavures, de peur d’être la risée de tout le monde. Il est à noter que même certaines femmes qui se sont exprimées sur cette question, ne nient pas les faits. Signalons que selon les données fournies par le centre de développement familial et communautaire CDFC en province Kayanza, environ 200 cas de violences domestiques perpétrées contre les hommes ont été enregistrés dans cette province depuis le mois de juillet 2018 jusqu’au mois de juin 2020.