Politique

Soixante-seize ans après l’holocauste, les institutions burundaises cultivent encore la haine

Publié le 27 janvier 2021 par Rédaction

Chaque année, le 27 janvier, le monde entier rend hommage aux victimes de l’holocauste. Le plus grand camp d’extermination nazi a été fermé le 27 janvier 1994. Mais les institutions burundaises ne se sont pas servies de cette longue période pour s’affranchir de la haine, regrette AC Génocide Cirimoso.

Un petit saut dans l’histoire. Dès les années 1920, Adolf Hitler, homme politique allemand, déclare que les Juifs sont des sous hommes et les Allemands, qualifiés d’Ariens, des êtres supérieurs. Dans les années 1930, Hitler, devenu chef du parti nazi, arrive au pouvoir en Allemagne, et enlève tous les droits aux Juifs : interdiction de travailler, d’aller à l’école ou encore de circuler librement. En 1939, il déclenche la Seconde Guerre mondiale. Les nazis conquièrent de nombreux pays en Europe. Dès lors, de plus en plus de Juifs sont envoyés dans des camps de concentration, où ils sont affamés et obligés de travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive. D’autres sont mis dans des camps d’extermination où ils sont tués dans des chambres à gaz. Près de 7 millions de personnes meurent pendant l’Holocauste. Soit plus de 5 millions de Juifs et ceux que les nazis jugeaient inférieurs ou qui s’opposaient à eux, selon les rapports des Nations Unies.

Malheureusement, l’histoire n’a pas servi les institutions burundaises

Emmanuel Nkurunziza, secrétaire de l’AC Génocide Canada

Pour l’association AC Génocide Canada, des dizaines d’années après, c’est regrettable qu’aujourd’hui des gens continuent d’être victimes des mêmes idéologies. Emmanuel Nkurunziza, secrétaire de cette organisation, s’appuie notamment sur certains discours : « Par exemple, au même titre que la déshumanisation qui faisait croire aux populations allemandes que les Juifs ne sont pas des humains, nous avons dit des dizaines d’années plus tard la même déshumanisation où les autorités et les mobilisateurs des Imbonerakure désignaient sous l’étiquette de « Mujeri », c’est-à-dire « chiens errants ». C’est donc l’occasion pour AC Génocide Canada de rappeler au monde et aux Burundais en particulier que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est du devoir des militants de lutte contre le génocide et des activistes des droits de l’homme qui œuvrent particulièrement pour le « plus jamais ça » de veiller sans relâche sur cette persistance de la haine extrême de l’autre, qui conduit à des actes hautement répréhensibles car relevant des crimes de génocides », appelle Emmanuel Nkurunziza.

Pour éviter qu’un autre drame pareil à l’holocauste ne se reproduise, les Nations Unies ont mis en place des instruments pour prévenir le génocide ou des actes pouvant mener au génocide. C’est le cas de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

 

 

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