Edition quotidienne

Journal du 10 fév 2021

Publié le 10 février 2021 par Rédaction
I. Les réfugiés sont moins importants que les animaux des pays qui les hébergent. Cette comparaison a été faite par Evariste Ndayishimiye. Des propos qualifiés d’indignes d’un chef d’État. Le Représentant de la communauté des réfugiés du camp de Mahama au Rwanda s’insurge contre ce discours qui viserait à diaboliser les réfugiés. Jean Bosco Kwibishatse indique par ailleurs que les réfugiés mènent une vie certes différente de celle qu’ils avaient quand ils étaient encore dans leur pays, mais qu’ils gardent leur dignité.
II. Le phénomène des violences basées sur le genre continue de se manifester dans le pays. Dans son bulletin mensuel FEMME ABUSEE, NATION DECHIREE, le mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité relève pour le mois de janvier 2021, des cas de viol sur mineures et des cas de femmes et enfants de sexe féminin, victimes d’assassinat. Selon Liliane Igiraneza, chargée de la commission des droits de l’homme au sein de ce mouvement, ce phénomène s’accroit suite à l’impunité des auteurs de ces crimes et des enquêtes qui n’aboutissent à rien.
III. Cinq personnes dont une jeune fille, ont été interpellées ce mercredi sur la colline Jimbi, commune Kibago en province Makamba. Selon des sources proches de l’administration, la police procédait au contrôle des pièces d’identité. Ils ont par la suite été emmenés au poste de police de Jimbi pour des raisons d’enquête, selon les mêmes sources.
IV. Les tarifs des télécommunications ont été revus à la hausse dans la Société LUMITEL au grand dam des consommateurs de ses produits. L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques dénonce cette mesure, et fait remarquer que le gouvernement ne joue pas son rôle de régulateur. Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME indique que la solution est que les usagers eux-mêmes choisissent de quitter les sociétés qui vendent leurs services à des tarifs élevés.
V. Grogne chez les travailleurs de l’Université du Burundi à l’exception du corps professoral. L’origine de ces lamentations est que 6 années viennent de passer sans que les salaires du personnel soient augmentés, alors que leurs grades ne cessent d’avancer. Le personnel indique qu’il n’est pas traité au même niveau que d’autres travailleurs ayant la même expérience. Les employés demandent au ministère de l’éducation d’être régularisés.
VI. Autre lieu, autre grogne. Les usagers des camions en commune Muyinga s’insurgent contre la décision de l’administrateur de cette commune, de revoir à la hausse le coût de location journalière de ces véhicules, sans le consentement de tous les concernés.

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