Edition quotidienne

Journal du 12 fév 2021

Publié le 12 février 2021 par Rédaction
I. Le président du conseil national de la communication a indiqué que les responsables des médias en exil n’ont pas répondu à son invitation qui visait à trouver des voies de sortie, afin qu’il y ait la réouverture des médias fermés. Nestor Bankumukunzi l’a dit dans un point de presse qu’il a animé aujourd’hui, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la radio.  Bob Rugurika, Directeur de la RPA, un des médias concernés dément ces propos, précisant que ces médias n’ont jamais été contactés.
II. L’apport des médias en exil depuis la crise de 2015 est prépondérant au Burundi. En cette journée mondiale dédiée à la radio, certains auditeurs des médias burundais opérant à partir de l’exil salue le travail abattu par ces médias.
III. Les déséquilibres politico-ethniques dans les institutions étatiques pourraient créer des mécontents et ainsi provoquer une nouvelle crise au Burundi. Analyse de Charles Nditije, président du parti UPRONA non reconnu par le pouvoir en place. Dans une enquête réalisée au cours de ce mois de février, la Ligue des droits de l’homme Iteka a en effet révélé que plus de 80 pourcents de postes de responsabilité sont occupés par des hutus et des membres du parti au pouvoir. Pour Charles Nditije, le pouvoir CNDD-FDD devrait rectifier le tir et respecter l’accord d’Arusha pour éviter de conduire de nouveau le pays vers un précipice.
IV. La police a arrêté ce mercredi soir 22 enfants qui commettent des vols sur des camions chargés empruntant la RN1 à la gare du nord de Kamenge, en commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Ces enfants sont gardés au cachot de la police en zone Kamenge. Le sociologue Paul Nkunzimana fait savoir que ce phénomène des enfants de la rue s’est accentué à cause des différentes crises qu’a connu le pays.
V. Trente-quatre (34) Burundais ont été expulsés par la Tanzanie dans l’après-midi de ce jeudi 11 février 2021.  Ces Burundais ; 19 hommes, 8 femmes et 7 enfants, ont été remis à la police de l’air et des frontières de Mugina, en commune Mabanda et province Makamba. Selon une source sur place à Mugina à cette frontière, ces Burundais ont été expulsés suite aux manques de documents les autorisant à habiter sur le sol tanzanien. Ils sont pour le moment rassemblés au poste de Mugina avant d’être acheminés à leurs lieux d’origine.
VI. Les récents propos du président de la république Evariste Ndayishimiye sur la situation des réfugiés, arguant que ces derniers sont inférieurs aux animaux des pays d’accueil ; n’a pas plu aux burundais réfugiés dans les pays voisins. Selon certains d’entre eux qui se sont entretenus avec la rédaction de la radio Inzamba, ces propos montrent que la notion de droits de l’homme est loin d’être comprise au Burundi.

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