Edition quotidienne

Journal du 08 mars 2021

Publié le 8 mars 2021 par Rédaction
I. Christa Kaneza accusée d’avoir participé à l’assassinat de son mari Thierry Kubwimana, ce que sa belle-famille réfute catégoriquement, vient d’être privé le droit d’allaiter son enfant. Sa belle-sœur demande au président de la République de libérer cette innocente.
II. Le 08 mars, c’est la journée internationale dédiée à la femme. Au Burundi cette journée a été célébrée dans la province de Gitega, la capitale politique du pays. Cette journée arrive au moment où la femme burundaise rencontre d’énormes difficultés liées à la violation de ses droits.
III. Le respect des droits de la femme dépendra toujours de la volonté de l’homme, explique Eugène Nindorera, ancien ministre des Droits de l’Homme au Burundi. Selon lui, la balle est dans le camp des décideurs politiques pour faire respecter le Droit de la personne humaine car les femmes militent toujours pour bénéficier de leurs droits mais sans succès.
IV. Plus de 300 femmes, filles et enfants ont été victimes de la traite des personnes en 2020 au Burundi. Parmi eux, figurent 101 femmes qui avaient été arrêtées en décembre dernier dans une maison située à Buterere, au nord de la ville de Bujumbura. Révélation faite dans une déclaration de l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale à l’occasion de la journée internationale de la femme. L’occasion pour cette organisation locale de dénoncer ce trafic d’êtres humains ; l’ONLCT : Où est ton frère ? d’appeler les autorités burundaises à continuer d’œuvrer dans le sens de mettre fin à ce phénomène à travers des actes concrets. Prime Mbarubukeye, représentant légal de l’ONLCT : Où est ton frère ?
V. A l’occasion de la célébration de cette journée internationale de la femme, la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme constate que les droits de la femme surtout des femmes défenseures des droits humains sont quotidiennement bafoués. Dans sa déclaration, la CBDDH appelle le gouvernement à mettre les bouchées doubles pour promouvoir les droits et libertés  de la femme.
VI. Au total, 5.255 prisonniers condamnés se trouvant dans 10 prisons vont bénéficier de la grâce présidentielle. Parmi les détenus concernés, il y a ceux qui purgent une peine ne dépassant pas cinq ans, les femmes enceintes ou allaitant des nourrissons et les détenus atteints de maladies incurables.
VII. Satisfaction de l’ONG ACAT Burundi suite au décret présidentiel du 5 mars dernier portant mesures de grâce. D’après l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture, cette grâce permettra de désengorger les prisons qui comptent plus de 13 200 détenus avec une capacité d’accueil de 4115 selon cette organisation. Elle dénonce toutefois une justice à deux vitesses. Une catégorie de prisonniers a été en effet exclue, selon maître Jean Claude Ntiburumusi du département juridique à l’ACAT Burundi.
VIII. Un groupe de 19 militaires poursuivi pour atteinte à la sécurité de l’Etat lance un cri de détresse au Chef de l’Etat de leur venir en aide, leur dossier n’avance pas depuis leur condamnation qu’ils qualifient d’arbitraire. Ils ont été arrêtés le lendemain des attaques sur certains camps militaires en Décembre 2015 et condamnés par la cour d’appel de Bujumbura le 20 Avril 2016, à de lourdes peines, y compris la peine d’emprisonnement à perpétuité. Jusqu’à maintenant, leur pourvois à la Cour Suprême n’a pas encore eu d’issue, 5 ans bientôt.
IX. Olave Manariyo, un chauffeur du commissaire provincial à Cankuzo, est en garde à vue depuis samedi soir au cachot du service de renseignement à Cankuzo. Olave Manariyo, qui est accusé de contrefaçon, a été appréhendé en possession de 4 faux billets de dix mille francs burundais par le chargé de renseignement à Cankuzo. Selon une source sur place, il était de mèche avec un autre faussaire de nationalité congolaise. La même source précise que ces faux billets en circulation étaient utilisés au marché du gros bétail de Mw’ishinge en commune Kigamba et dans plusieurs bistrots. Nous avons cherché le commissaire provincial  pour plus d’éclaircissement sur le dossier de son chauffeur, mais sans succès.

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