I. Le monde des médias burundais est en dueil. C’est suite au décès du journaliste François Bizimana. Ce journaliste en exil est mort hier suite à un accident de roulage. Le président de l’Union burundaise des journalistes, Alexandre Niyungeko, témoigne sur le disparu. Selon lui, François Bizimana aimait beaucoup sa profession et le travail bien fait.
II. Depuis dimanche dernier, jour de l’embuscade armée en province Muramvya, quarante-trois personnes ont été arrêtées. Une opération coup-de poing qui suscite des interrogations. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent ce qu’ils qualifient d’arrestations arbitraires qui visent une catégorie de personnes.
III. Le tribunal de grande instance de Muyinga a condamné mercredi dans un procès de flagrance deux personnes de la colline Bonero, en commune de Gashoho. Il s’agit de Claude Niyonzima et Janvier Niyoyitungiye qui ont écopé une peine d’emprisonnement à vie. Le même tribunal a acquitté Emile Kavamahanga, le troisième prévenu. Ils sont accusés d’avoir tué deux personnes et vandalisé la coopérative qui était gardé par les victimes.
IV. Nous sommes le 13 mai, cela fait six ans jour pour jour que des militaires ont tenté un coup-d’Etat pour démettre Pierre Nkurunziza. La tentative de putsch est survenue près de trois semaines après le début des manifestations contre le troisième mandat de l’ancien président jugé illégal et illégitime par les manifestants. Depuis lors, le pays est plongé dans une crise caractérisée par des tueries, enlèvements, viols, ou encore des arrestations arbitraires d’opposants ou de supposés opposants.
V. Après ce putsch manqué, certains hommes politiques, des journalistes et des militants des droits de l’homme ont été condamnés à perpétuité par la justice burundaise. Ils ont été accusés d’avoir joué un rôle dans cette tentative de coup d’Etat. Pour Me Janvier Bigirimana, avocat, ce procès n’a pas été équitable, car les procédures n’ont pas respectée les principes de base de la justice.
VI. Ce 13 mai, les musulmans du monde entre célèbrent la fête de l’Aïd El Fitr, après le mois de jeûne, appelé Ramadan. Les musulmans burundais ne sont pas en reste. Mais certains de ceux de Bujumbura disent que cette fête arrive au moment où ils sont dans une grande pauvreté suite à la pandémie du Covid-19. Ils indiquent qu’ils éprouvent des difficultés à s’approvisionner en victuailles et à s’habiller comme les années passées. Ils mettent en cause surtout la fermeture des frontières et demandent au gouvernement de les rouvrir.
VII. La communauté musulmane vivant dans la province de Rumonge n’a pas non plus bien fêté l’Aïd El Fitr. Ils évoquent la rareté de certains produits alimentaires qui ne sont pas disponibles sur le marché. C’est notamment le riz, le haricot, ainsi que les limonades produits Brarudi.
VIII. C’est l’Eid-el-Fitr, mais l’heure n’est pas à la fête chez les réfugiés burundais du camp de Mahama au Burundi. Ils disent que la situation actuelle ne leur permet pas de fêter comme avant. Ils évoquent le Covid-19 et la précarité dans laquelle ils se trouvent.