Une femme a été tuée par balle par un policier. Cela s’est passé le matin de ce mardi au quartier Gisyo, zone Kanyosha en mairie de Bujumbura. Le mobile de ce meurtre est un conflit de délimitation de leurs parcelles. La population demande que les policiers ne rentrent plus chez eux avec leurs armes.

Selon des témoins sur place, le policier a commencé à construire très tôt le matin sur la ligne séparant sa propriété et celle de la femme. « Il était accompagné par un autre policier », a ajouté un riverain. « Ce qui nous a étonné, il y a un mois, l’administration lui avait interdit d’y faire des travaux en attendant que le conflit d’avec la dame soit résolu », a expliqué un autre. Toujours selon les mêmes témoins, ce sont les ouvriers de la dame qui ont alerté cette dernière qui n’habite pas sur les lieux. Aussitôt arrivée, la dame a alerté le chef de quartier et le responsable de la rue. Mais ces derniers ont dit qu’ils s’en occuperaient tard dans la journée.

Le policier est aussitôt parti. Mais, selon les mêmes témoins, il est revenu quelque temps après, cette fois en tenue policière et armé. « Il a commencé par jeter des cailloux avant de tirer quatre balles sur la dame au niveau du thorax et de la tête », a décrit un des témoins à la radio Inzamba. La victime est morte sur le champ. Le policier s’est enfui juste après les faits. La population, prise de panique, demande que les policiers n’emportent plus des armes chez eux. « Ces armes sèment la désolation dans nos familles », s’est insurgé un habitant.

L’administration à la base confirme ces informations et appelle la population au calme.

La radio Inzamba a tenté de joindre le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, pour s’exprimer sur les faits, mais en vain.