Edition quotidienne

Journal du 16 juillet 2021

Publié le 16 juillet 2021 par Rédaction
I. Bonne nouvelle pour la famille des journalistes burundais. Antoine Kaburahe fondateur du groupe de presse Iwacu vient d’être élu au conseil d’administration de Reporters Sans Frontières RSF.
II. Au chapitre de la diplomatie la présidente de la Tanzanie Madame Samia Suluhu Hassan entame ce vendredi une visite de deux jours au Burundi. Une occasion selon la présidence burundaise de discuter de l’état d’exécution des partenariats existant entre les deux pays.
III. Vital Nshimirimana, président du Forum pour le renforcement de la société civile, estime que la question des réfugiés burundais en Tanzanie devrait figurer au premier plan sur l’agenda de la visite de la présidente tanzanienne au Burundi, au regard des violations des droits des réfugiés dans son pays.
IV. Au chapitre des droits de l’homme, les propos du chef de l’Etat sur les disparitions forcées au Burundi lors de son entretien avec des journalistes de France24 et radio France internationale ce mercredi sont mensongers. Selon Pacifique Nininahazwe à travers la campagne Ndondeza, le FOCODE a déjà confectionné 200 dossiers de disparitions forcées y compris celles perpétrées durant l’année de règne d’Evariste Ndayishimiye. La campagne Ndondeza se dit choquée parce que ce discours montre que le gouvernement n’a pas la volonté de rendre justice aux familles des disparues.
V. Concernant le dossier en rapport avec la corruption, le Chef de l’Etat a utilisé un discours politique et n’a pas répondu clairement aux questions des journalistes sur les acteurs de la société civile qui se rendent réellement coupables d’actes de corruption. C’est la réaction de Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME, après les accusations d’Evariste Ndayishimiye hostiles au travail de certaines associations de la société civile.
VI. Dans le domaine de la justice, les proches des détenus accusés d’avoir participé dans l’attaque du camp militaire de Mukoni en province Muyinga en janvier 2017, s’inquiètent du fait qu’ils ont interjeté l’appel à la cour suprême dans la chambre de cassation, et qu’ils attendent la décision de la cour depuis plus de quatre ans. Ils demandent à la cour suprême de statuer sur leur cas.
VII. Les habitants de la commune Buganda en province de Cibitoke observent ces derniers jours une fraude des marchandises constituées de pagnes et du bétail en provenance de la République démocratique du Congo à travers la rivière Rusizi. Cette fraude est facilitée par certains militaires burundais en collaboration avec des imbonerakure, jeunes du parti au pouvoir.
VIII. Grogne chez certains commerçants des produits Brarudi en commune Kayogoro, province Makamba. Ils disent que la répartition de ces produits entre les commerçants confiée aux jeunes imbonerakure CNDD-FDD, favorise une catégorie. Seuls les membres du parti au pouvoir bénéficient de ces produits, selon les sources sur place. Ces commerçants demandent à la BRARUDI de réinstaurer le système de distribution de ses produits par ordre.
IX. Les opérateurs économiques qui ont créé des sociétés en province Muyinga ne protègent pas leurs personnels en les affiliant à des sociétés de protection sociale. Les travailleurs lésés déclarent qu’ils ne sont affiliés ni à la mutuelle de santé, ni à l’Institut national de sécurité sociale INSS. La situation est comme telle au moment où il existe une loi portant code de la protection sociale au Burundi.

X. Une femme résidant sur la colline Rukinzo, zone Bwasare, de la commune Gasorwe en province Muyinga est entre les mains de la police ce matin, pour avoir mis au monde et tué son bébé avant de l’enterrer dans un buisson il y a de cela 10 jours, une information confirmée par une source administrative sur cette colline. Après le forfait, Venansiya Nizigiyimana a quitté sa demeure pour se réfugier à la colline Kaguhu de la même zone chez un homme, qui serait l’auteur de la grossesse, indique la même source. La mauvaise nouvelle s’est répandue quand des gens des alentours du lieu où le bébé avait été enterré ont vu des chiens se nourrir de chair humaine. L’homme qui a donné refuge à cette femme accusée d’infanticide, a été lui aussi arrêté par la police, précise la même source.

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