I. Inquiétudes des déplacés du site de Campazi en commune Muruta, nous sommes dans la province Kayanza. En cause : l’administrateur de cette commune menace de les expulser de ce site, créé lors de la crise de 1993. La raison selon cette autorité communale est qu’une usine de thé va être construite sur le terrain où est érigé ce site. Ces déplacés demandent au gouvernement de revenir sur cette décision en attendant que le pays redevienne paisible.
II. Les déplacés de 1993 de l’intérieur du pays ont toujours subi une persécution de la part du gouvernement CNDD-FDD dans le but de les contraindre à un retour sur leurs collines. Réaction de Charles Nditije, le président de l’UPRONA de l’opposition, qui estime que le gouvernement devrait prendre des mesures pour empêcher l’administrateur de la commune Muruta de la province Kayanza de persécuter les déplacés du site Campanzi.
III. Cela fait plus de dix jours que 9 militants du parti d’opposition CNL dans la commune Gatara en province Kayanza, sont en garde à vue dans les cachots du commissariat provincial de police à Kayanza. Ils sont accusés d’avoir malmené le conseiller principal de l’administrateur de Gatara. Des accusations que les habitants de Gatara rejettent en bloc. Ils demandent plutôt la libération inconditionnelle de ces 9 militants du parti CNL.
IV. Trois juges arrêtés et mis sous les verrous hier mardi. Il s’agit du vice-président du tribunal de grande instance de Muha en mairie de Bujumbura et deux autres juges de la même juridiction. Tous composaient le siège dans une affaire foncière. Ils sont accusés d’avoir perçu des pots de vin de 7 millions de francs burundais. Nos sources auprès du tribunal de grande instance de Muha révèlent que la personne qui a donné la corruption a été également arrêtée. Le TGI de Muha est actuellement sans président. Celui qui occupait ce poste de président avait été récemment muté.
V. Clément Nkurunziza plaide toujours non coupable. L’ancien président de l’association des étudiants de Rumuri ASSER est incarcéré depuis mars 2018 dans le dossier en rapport avec les massacres des étudiants hutu en 1995 au campus Mutanga de l’université du Burundi. Depuis sa cellule à la prison de Ngozi au nord du pays, il vient d’envoyer une correspondance au président de l’association des rescapés Zirikana–UB 1995. Il lui demande le sort à réserver à sa détention qu’il qualifie d’injuste et illégale.
VI. Le Conseil des Droits de l’Homme devrait suivre de près la situation sécuritaire au Burundi. Dans une lettre écrite aux Représentants Permanents des Etats membres et observateurs du conseil des droits de l’homme des Nations Unies, 43 associations de Défenseurs des Droits de l’homme montrent que la situation sécuritaire se dégrade au Burundi. Au moment où il est prévu la 48ème session du conseil aux mois de septembre et octobre, ces associations appellent à la vigilance de l’ONU sur le Burundi car la criminalité monte au galop. Armel Niyongere, le président de l’ACAT-Burundi, un des signataires de la correspondance.
VII. A quand la reprise du travail dans les sociétés des jeux de hasard et paris sportifs au Burundi ? Les employés de ces sociétés viennent de passer 2 mois de suspension par mesure administrative du Directeur général de la Loterie Nationale. Ils réclament leur réhabilitation et dénoncent le silence de la Direction générale sur ce dossier.
VIII. L’utilisation des enfants dans le commerce informel, un phénomène très répandu dans différentes villes du pays. Certains de ces enfants mineurs ont abandonné l’école pour s’adonner à ce commerce, d’autres sont obligés de travailler durement pour survivre.